Aux côtés des partenaires et artistes, le ministre de l’Artisanat, de la Culture, de l’Industrie hôtelière et du Tourisme, Andogoly Guindo, a présidé la cérémonie de lancement officiel de la 13e édition de la Biennale de la Photographie-Rencontre de Bamako. C’était le jeudi 8 décembre au Musée National.
Après de multiples soubresauts et plein d’incertitudes, la traditionnelle Biennale de la Photographie dite « Rencontre de Bamako » est de retour. La 13e édition a été lancée le jeudi 8 décembre par le ministre Andogoly Guindo. Ce qui a fait dire le Ministre, que c’est une édition aux allures spéciales tant son organisation a été émaillée de péripéties dans un contexte sanitaire insaisissable et d’incertitude. « Mais c’était sans compter sur la détermination des autorités de la Transition pour l’honneur des Maliens, le bonheur des artistes et l’essor de l’art contemporain de la photographie sur le continent africain et la résilience du peuple malien », a-t-il dit. Durant deux mois, l’évènement réunit près de 75 artistes d’Afrique et ceux du monde autour de leur passion commune, la photographie, qui fige le temps pour le conter au temps. Evènement intercontinental de célébration d’amitié entre les peuples, l’excellence artistique, le Mali ambitionne de faire de la Biennale un lieu de rendez-vous par excellence de tous les Arts.
« La Biennale ne doit plus être l’espace dit annuel et autocentré des professionnels de la photographie. Elle doit être un espace de création des vocations auprès des plus jeunes, de découverte par ces novices ou encore un lieu de passerelle entre la photographie, la musique, le cinéma, la peinture, la littérature etc. En un mot, la Biennale doit être populaire et c’est le challenge adressé à la délégation générale », a fait savoir le ministre Andogoly Guindo faisant ressortir toute l’importance de la photographie : « De par l’art de la photographie, nous sommes alertés du danger environnemental, des conséquences de guerres, de l’insécurité alimentaire, mais aussi de la beauté dont regorge notre continent, de la force des jeunes et de l’ambition des peuples ». Une vision que partage d’ailleurs le Délégué général de la Biennale Cheick Diallo pour qui l’évènement consiste à célébrer la magie de la vue et de l’image. C’est ainsi qu’il a formulé le vœu que le séjour des artistes venus des quatre coins du monde soit empreint de richesse culturelle et d’interaction humaine et surtout de découverte. D’abord de l’autre et ensuite de soi-même.
Pour l’ambassadeur de l’Union européenne au Mali, Bart Ouvry, après avoir salué les acquis de la Biennale a indiqué que les défis à relever du secteur restent à : professionnaliser davantage les opérateurs culturels africains y compris les photographes, augmenter la circulation des œuvres des artistes africains, soutenir la mise en réseaux des opérateurs africains avec ceux des autres continents. « Cette rencontre à sa création se voulait pour la photographie ce qu’est le Fespaco pour le cinéma. Un objectif largement atteint car elle aura permis de révéler de grands noms tels que Seydou Kéita, Malick Sidibé mais aussi beaucoup de talents africains. La Biennale a encouragé une approche participative avec particulièrement les jeunes artistes et en proposant au public une double approche de la photographie. C’est un trésor pour le Mali qui contribue à son rayonnement à l’international », a rappelé le chef de la délégation européenne.
A C.