Le week-end passé et jours d’avant ont été un haut sommet de la campagne pour le “Oui” massif lors du référendum du 18 juin prochain. Tout le gratin politique et tous les dépotoirs politiciens du pays étaient en campagne. Même les formations qui ne peuvent pas remplir un kiosque à journaux pour tenir un meeting digne de ce nom, et des rafiots créés pour une saison de nominations au gouvernement et qui ont été emportés par les eaux tumultueuses de la démocratie, ont tant ameuté les citoyens qu’on croyait être en plein dans un carnaval d’un type méconnu.
Plus sérieusement, on a vu si bien sapés, comme de respectables dignitaires du bouddhisme et d’autres religions d’Orient, des satrapes des trente dernières années, avec rosaires en main, en train de murmurer avec frénésie le bon mantra afin de convaincre, “Wal-Lâhi”, que leur seule volonté est de servir la République, le Mali, et surtout accompagner et servir le président Assimi Goïta, sans la vision patriotique duquel notre pays aurait déjà disparu.
Le référendum du 18 juin est ainsi, pour beaucoup de loups blancs que le peuple connaît pourtant très bien, l’occasion de s’adjuger, aux enchères politiques, des certificats pour demeurer aux affaires (ministres, PDG…). Un certificat de dirigeants à vie, quoi ! Les fossoyeurs d’hier préparent ainsi le délitement prochain de la quatrième République. Reste à savoir si la vigilance citoyenne leur permettra de tromper encore, tout le temps.
Amadou Nfa DIALLO