L’appel du président du Rassemblement pour le Mali (RPM), Dr Bocari Treta, a abandonné le projet de nouvelle Constitution initié par le Colonel Assimi Goïta peine à avoir les échos au sein de son propre parti. Plusieurs barons du parti restent sourds et appellent leur fiel électoral à voter massivement pour le ‘’ oui’’.
C’est un nouveau camouflet que les militants de certaines localités du Mali sont en train d’infliger au président du RPM. Est-ce la conséquence de la crise de leadership qui s’est déclenchée au RPM au lendemain du décès du Président Ibrahim Boubacar Keïta ? La position du président des tisserands non moins président du Cadre d’échange des partis et regroupement politique pour le retour à l’ordre Constitutionnel, Dr Bocary Treta, par rapport au processus du référendum Constitutionnel est contesté par ses camarades. Le coordinateur des sections de Sikasso et Bougouni, Dr Nango Dembéle, en passant par celui de la région de Koulikoro, l’honorable Mamadou Diarrassouba voire le secrétaire général de la section de la Commune IV du district de Bamako, Mahamane Baby, ont tous appelé ouvertement les militants des Tisserands à voter massivement pour le ‘’ oui’’ lors du référendum du 18 juin. En plus de l’appel, ils sont descendus dans l’arène pour battre campagne.
En atteste le meeting géant des producteurs de coton en faveur du oui initié par le PDG de la Compagnie malienne pour le Développement des textiles la semaine dernière à Koutiala. S’y ajoute au meeting réunissant 32 chefs de villages à Dïoila, le week-end passé, à l’appel de Mamadou Diarrassouba. Autant de manifestations initiées par les hauts cadres du RPM en faveur du référendum Constitutionnel prouvent à suffisance que le leadership de Dr Bocary Tretat du parti est mis en cause. Et envoie un message clair au président du RPM qu’il n’a plus de contrôle sur les brebis de sa propre ferme qu’il pense hériter après le décès de Ibrahim Boubacar Keïta.
Désavoué et contesté à la tête du RPM, Dr Treta semble être aujourd’hui comme un président qui règne sans avoir aucun pouvoir encore moins aucune maitrise sur les militants du RPM. La région de Koutiala en passant par celles de Sikasso, Bougouni et Dïola où le RPM est fortement implanté n’obéissent plus aux décisions de leur chef. Les militants respectent surtout les ordres des coordinateurs qui, pour la plupart, sont à couteaux tirés avec le président du parti.
Siaka DIAMOUTENE/Maliweb.net