C’est ce vendredi, 02 juin 2023, que débutera la campagne pour le “Oui” ou le “Non” quant au projet de constitution que les autorités de la transition ont soumis à référendum pour le 18 juin prochain. En réalité, ce précieux document, future Loi fondamentale qui fonde la quatrième République, n’est rien d’autre qu’un pacte de confiance entre le peuple et le Président de la transition, qui lui a donné sa bénédiction le 20 mai dernier, dernière étape pour sa soumission aux citoyens. Il s’agit donc, au finish, d’une question de légitimité populaire. Le Colonel Assimi Goïta a-t-il aux yeux du peuple cette légitimité pour que passe son projet, haute vision, comme lettre à la poste ? Aucun doute à cela. Au contraire du Général Charles De Gaule dont le projet constitutionnel pour la cinquième République française a été véhémentement combattu en 1958-mais en vain-, Colonel Assimi Goïta bénéficie d’une aura qui fait s’agglutiner autour de lui quasiment les sociétés politiques et civiles. Au nom du respect pour Goïta, des Imams ont appelé dans leurs mosquées les fidèles à s’abstenir de tout ce qui peut porter préjudice à la proclamation éclatante du “Oui” massif au soir du 18 juin. Les dozos ont lancé aussi pareil appel qui a retenti jusque dans les oreilles des animaux dans les brousses. Les centrales syndicales, elles, ont adhéré clairement au projet. Quant aux petites organisations commerçantes et des transports, elles sont déjà dans la mouvance du “Oui” massif avec une ambiance festive. Toutes les corporations que le pays compte saluent le projet du genre pour la première fois malien à 100%.
Les partis politiques, qui sont en réalité tous en perte de vitesse, à l’exception notoire de quelques grands égarés et inconséquents, font bon coeur contre mauvaise fortune. Le peuple monté sur les remparts le 14 janvier 2022 n’a laissé aucune illusion à un quelconque parti politique quant à son alignement clair sur les voies tracées, toutes, par les autorités de la transition. Celles-ci sont créditées d’une volonté sincère de redonner au Mali sa souveraineté pleine et entière. La volonté de récupération du choix des masses par certaines formations politiques à leur faveur apparaît comme l’énième tromperie de leur part.
À Dioïla, le ton a été clairement donné. En effet, tous les 23 Maires de l’ensemble des partis politiques du Banico après une réunion tenue le samedi, 27 mai 2023 à Fana, ont tous à l’unanimité décidé de voter “OUI” au Référendum du 18 juin dans le strict respect du Décret de convocation du Collège électoral pour le 02 juin. Et ils précisent, mention de taille, que leur engagement est à prendre comme indépendamment du mot d’ordre des Directions des partis politiques à Bamako.
C’est le lendemain de la declaration de Fana que
L’ADEMA-PASJ, dont la base avait déjà basculé majoritairement partout dans le pays en faveur du “OUI” massif au Référendum Constitutionnel, pour éviter un honteux et humiliant désaveu et esquiver sa déliquescence inexorable, a fait une pompeuse déclaration de soutien au Projet de Constitution le dimanche, 28 mai, au JT de l’ORTM. Un parti qui avait follement, le 20 novembre 2022, au Président de la transition de renoncer à son projet et qui arrive en galop le 1er avril qu’il montera au pinacle le même sésame pour l’avenir ! Un parti qui a vommencé sa prostitution politique en 2002 et qui, plus de 20 après, n’est toujours pas capable de présenter un candidat à l’élection presidentielle ! La politique, on le sait depuis 30 dans la Ruche, sert tout simplement de couverture à tous les délinquants de ce pays.
Malheureusement pour eux, cette fois-ci, il est trop tard. Cette constitution sera adoptée. Les autorités ont fait un travail de fonds et leur approche est démocratique; celle-ci mobilise en plus un très grand nombre de personnes, des citoyens de l’intérieur comme de la diaspora.
Amadou N’Fa Diallo