L’Iran a développé des armements de pointe, tels que des missiles, des drones, des systèmes de défense antiaérienne, des véhicules blindés, des chars, des avions etc….
Le ministre de la Défense et des anciens combattants, Col Sadio Camara, aura tout le loisir au cours de sa visite en Iran d’apprécier la stratégie de l’attaque en essaim adopté par ce pays, tant sur les mers que dans les airs dont l’objectif est de multiplier les petits équipements peu couteux et rapides afin de causer de lourdes pertes en cas d’invasion ennemie, rendant ainsi impossible le contrôle du territoire national. L’organisation des industries de l’aviation (IAIO) joue un rôle central dans la production d’avions et d’hélicoptères, mais également dans le programme de missiles balistiques. Ainsi, en 2012, le pays affirmait avoir atteint l’autosuffisance dans la production de matériel militaire.
La stratégie iranienne s’articule cependant principalement autour de la production de missiles et de drones, appuyés par des systèmes de défense antiaérienne et des esquifs particulièrement mobiles. En plus des alliés traditionnels, comme la Syrie et le Yémen, plusieurs pays ont bénéficié dans le passé d’équipements iraniens comme le Venezuela, le Soudan et l’Éthiopie. Mais les échanges avec le Mali pourraient remplir davantage le carnet de commande.
Des drones kamikazes
Téhéran produit différents des drones de combat (Mohajer-6 et Shahed 129), mais surtout des Shahed-136, des kamikazes aériens produits par l’Iranian Aircraft Industrial Company (HESA). Shahed-131, la précédente génération, plus petite, plus légère et qui emporte des charges moins puissantes. Il ne s’agit nullement d’un petit drone grand public modifié à des fins militaires. Ce modèle mesure 3,5 mètres de long pour 2,5 mètres de large. Il n’est pas piloté à distance pour par exemple abattre une cible en mouvement, mais en programmant les coordonnées GPS d’un objectif fixe. Il peut parcourir 200 kilomètres à faible vitesse et faible altitude pour l’atteindre. Ils sont lancés depuis des camions équipés de rack de 5 drones qui sont facilement reconnaissables à leur forme triangulaire avec des stabilisateurs aux extrémités.
La situation géopolitique délicate du Mali, qui se sent menacé l’amène à moderniser son armée. Le transfert de tels armements va le permettre de rattraper son retard technologique, de développer une stratégie défensive axée sur la dissuasion, à l’instar de son allié iranien.
Redoutables antiguérilla
L’armée traditionnelle de ce dernier compte environ 350 000 membres, le corps des Gardiens de la révolution, véritable second pouvoir au sein des forces armées leur nombre est estimé à 260 000 hommes. À cela, il faut ajouter environ 40 000 paramilitaires. Les pasdarans iraniens disposent de leur propre organisation, et de leurs propres équipements militaires.
Le rôle des Gardiens de la Révolution est également interne, incarnant le soutien le plus sûr du régime. Les brigades de pasdarans seraient ainsi réparties sur tout le territoire. Les pasdarans assument également une grande part du développement de l’industrie militaire, s’illustrent également sur le plan spatial, avec l’envoi en orbite, en 2020, du premier satellite militaire iranien. Spécialisés dans la guérilla, ses membres seraient de redoutables adversaires en cas d’invasion occidentale. Leur expertise pourrait charmer le ministre de la Défense et des anciens combattants, Col Sadio Camara dans sa lutte contre le terrorisme et d’autres formes de menace.
Fanfan avec Ici Beyrouth