L’année scolaire tire à sa fin avec une série d’examens. Le bal ouvert la semaine dernière dès lundi avec les examens du diplôme d’études fondamentales (DEF) qui prennent fin aujourd’hui. Dans la capitale malienne, c’est sous haute sécurité policière que les candidats composent. Dans chaque centre de composition, des forces de l’ordre veuillent au grain.
Apparemment, les candidats ne se laissent pas prendre au dépourvu. On ne peut en dire autant de la précédente session où d’aucuns en étaient réduits à ronger le bout de leur stylo à bille. Tout simplement, ils avaient tablé sur les fuites de sujets traités de long en large par des enseignants d’établissements scolaires friands de réaliser des taux de réussite époustouflants afin de décider les parents frileux d’inscrire massivement leurs enfants. Aussi la machine à frauder était à l’œuvre dans les salles d’examen. Tout un éventail de moyens déployés qui se sophistiquaient d’année en autre : petits bouts de papier ou cuisses noircis, smartphones, parfois au nez et à la barbe des encadrants.
Le rempart nommé Mme Sidibé
Avant l’arrivée de l’actuelle ministre de l’Education nationale Mme Sidibé Dédeou Ousmane la triche était normale. Du moins généralement admise comme telle et encouragée par des parents arcboutés à la réussite de leurs rejetons, peu importe la manière. L’application stricte des sanctions – échec à l’épreuve de la session concernée, sous réserve d’autres sanctions disciplinaires et pénales a refroidi les ardeurs de plus d’un. Elles ont frappé indistinctement candidats, encadrants et porteurs de sujets traités l’année dernière. « Un homme avertit en vaut deux » dit l’adage.
Les examens du DEF se déroulent dans de bonnes conditions et dans un climat de transparence. On n’a pas signalé, au moment où nous mettions sous presse, l’enregistrement de cas de tricherie, lesquels d’ailleurs devraient faire l’objet de procès-verbaux.
Georges François Traoré