La Compagnie Malienne de Développement des Textiles (CMDT) a tenu, le mercredi 1er février 2023, la 97ème session de son conseil d’administration. Les administrateurs ont tablé sur un budget prévisionnel de 449 milliards en dépenses contre 434 milliards en recettes. D’où un déficit de 15 milliards de FCFA. Le Président directeur général de la CMDT rassure que ce déficit sera comblé.
Cette session se tient à un moment où les pays de production cotonnière ont vécu des attaques d’insectes dont la solution n’a pas été trouvée. Il s’agit bien sûr des attaques de jassides qui ont causé des dégâts considérables dans beaucoup de pays d’où, une baisse drastique de production qui a entaché les prévisions. Au moment où cette session se tenait, les usines CMDT étaient à 360 mille tonnes égrainées. Le chiffre exact sera connu dès la fin de l’égrainage.
Selon le PDG, le Mali avait une prévision de 526 mille tonnes sur un objectif de production qui frôlait les 780 mille tonnes. La prévision budgétaire s’est fixée à 449 milliards en dépenses contre 434 milliards en recettes. D’où, un déficit budgétaire de 15 milliards. Conscients de cette situation, les administrateurs ont largement discuté sur ce déficit afin de dégager des pistes pour combler le gap. Des leviers existent pour cela, rassure le PDG, Nango Dembélé.
Le Président du Conseil d’administration a expliqué les raisons de la baisse de production pour cette campagne qui tend vers sa fin. Selon ses propos, elle est due à l’invention des jassides, une nouvelle espèce d’insecte inconnue du monde du coton, contre laquelle tous les traitements traditionnels ont échoué. Cette attaque qui a ravagé la production n’est pas propre au Mali. Elle a frappé aussi les pays voisins comme la Côte d’Ivoire, le Burkina Faso, le Bénin, avec une baisse drastique de la production.
Selon les explications du PDG, au Mali, outre cet aspect commun, l’abondance de la pluviométrie a provoqué des inondations avec une perte de 35 mille hectares. En conclusion, les deux facteurs négatifs combinés ont occasionné une perte globale de 150 mille hectares. Pour l’instant, nul ne peut se prononcer sur la production de cette campagne car, l’égrainage n’est pas arrivé à terme, a expliqué le PDG. En tout état de cause, chaque Etat s’attend à une baisse de production. Avec une culture soumise aux aléas climatiques, les prévisions peuvent dépasser ou chuter. C’est pour cette raison que le PDG a affirmé qu’il y a lieu de faire attention aux chiffres. Le cas de la campagne passée en est une parfaite illustration car, les prévisions ont été largement dépassées.
Drissa Togola