Premier du genre, le salon des Investisseurs pour l’Energie au Mali a pris fin ce mercredi 22 février 2023 au centre international de conférences de Bamako. Ouvert le 21 février sous la présidence du représentant du président de la Transition, le ministre d’Etat chargé de l’administration territoriale et de la décentralisation et porte-parole du gouvernement, Col Abdoulaye Maiga, en présence du ministre de tutelle, Lamine Seydou Traoré, et de son collègue de l’Economie et des finances, Alfousseiny Sanou, l’événement s’est déroulé en deux jours avec 200 participants venus de plus d’une vingtaine de pays. Leurs échanges ont porté sur la production, le transport et la distribution d’énergies ainsi que sur une vingtaine de projets dont ceux élaborés par EDM en vue d’augmenter la disponibilité d’énergie pour faire face à la forte demande d’électricité et le défi de son accès au plus grand nombre à moindre coût. L’équation a été examinée par trois panels de haut niveau dont l’opportunité et la problématique du PPP (partenariat public/privé), le défi du développement des énergies renouvelables en tant que potentiel de production électrique au Mali, suis l’efficacité énergétique comme vecteur de développement durable. Et l’occasion était toute indiquée, pour l’équipe dirigeante de l’EDM-S.A, pour encourager les partenaires à investir au Mali. Tout en déclinant les objectifs du Salon de mobiliser 580 milliards Fcfa pour financer des projets prioritaires dans les domaines de la production, du transport et de la distribution, le DG Koureissi Konaré a insisté sur la pertinence du thème, à savoir : «Investir pour améliorer le mix énergétique». Ce choix, dit-il, traduit la volonté de son entreprise de sortir de la dépendance d’énergie thermique qui constitue aujourd’hui plus de 50% de son parc de production, à travers la réalisation des projets soumis aux investisseurs en adéquation avec les priorités des plus hautes autorités : réduction du coût de production et facilitation de l’accès à l’électricité à moindre coût pour les populations. Et le représentant du chef de l’Etat, le Col Abdoulaye Maiga, de confirmer les attentes des autorités en présentant l’énergie comme moteur du développement socio-économique.
Des engagements tous azimuts…
Venus d’Afrique, d’Europe, d’Asie et d’Amérique du Nord, les investisseurs ont manifesté un intérêt certain pour l’ensemble desdits projets et se sont engagés à poursuivre les discussions avec EDM et les autorités maliennes en vue de mettre en place les mécanismes de financement appropriés dans les meilleurs délais. Cela, après avoir pris l’engagement de mettre la main à la poche pour l’intégralité des projets et leur coût total qui s’élève à 580 milliards de nos francs.
Quant au ministre de l’économie et des finances, Alhousseini Sanou, après avoir rappelé que le domaine de l’énergie constitue un secteur pourvoyeur de croissance et de développent économique durable, il s’est engagé à soutenir tous les efforts et tous les acteurs de ce secteur. Autrement, il a engagé le gouvernement à trouver le restant des 2,250 milliards pour permettre à l’EDM-SA d’être à se hisser à la dimension des espoirs et attentes portées sur elle. Même son de cloche du côté de la FENEM (Fédération malienne de l’électricité, énergie, énergies renouvelables et Nouvelles), qui s’est également engagée à débourser 50 milliards pour la réalisation de projets au profit de EDM-SA.
Des recommandations fortes…
Le salon a été également sanctionné par une palette de recommandations visant à améliorer le mix énergétique aux fins de permettre l’accès universel à l’énergie, développer le kit individuel et les mini-réseaux dans les zones non interconnectées et améliorer le climat des affaires pour diminuer entre autres les charges sur les entreprises et attirer les investisseurs dans ce secteur. Et ce n’est pas tout. Les participants ont également plaidé pour le renforcement et l’extension des réseaux de transport et de distribution pour plus d’accès des populations à l’électricité, la formation et le renforcement des capacités et d’expertise des ressources humaines ainsi que pour la mise en place de stratégies de rabaissement des coûts de production d’énergie électrique. Parmi les recommandations fortes figurent également l’amélioration du mécanisme d’accès des entreprises du secteur au financement à long terme, l’harmonisation du cadre institutionnel pour une meilleure coordination des activités de l’ensemble de ses acteurs ainsi que l’optimisation des ressources et la création d’une commission de mise en œuvre desdites recommandations.