Le 16 janvier 2022, il y a un an, l’ancien président Ibrahim Boubacar Keita s’en dormait pour toujours. Le président du « Subjonctif », comme l’appelaient certains, est décédé ce jour-là, à l’âge de 76 ans chez lui à Sébénicoro. Troisième président démocratiquement élu, IBK a dirigé le Mali de septembre 2013 à août 2020.
« Le bateau Mali peut tanguer, mais il ne chavira jamais », avait l’habitude de rappeler le président IBK. Lui qui est venu au pouvoir après le coup d’Etat du Capitaine Amadou Aya, IBK a tenté de redresser justement le Bateau Mali. Face à l’ampleur du défi, le président IBK tente d’avoir une coalition internationale pour lutter contre le terrorisme. Le Mali, disait-il, est une digue. Si elle rompt, l’Europe sera submergée par les flots du terrorisme.
Mais avec le temps, les forces étrangères, appelées en renfort, ne parviennent pas à éradiquer le terrorisme aussi vite que les Maliens l’auraient souhaité. Son choix est critiqué et le départ des forces d’« occupation » est demandé. IBK n’est plus en phase avec le peuple qui souffre aussi de la corruption, de la mauvaise gouvernance ou encore de la soif de justice. Le grand espoir suscité par son élection s’était mué en une grande déception. La grogne monte dans les rues de Bamako, et IBK finit par se faire renverser par une junte dirigée par le Colonel Assimi Goïta.
Mamadou TOGOLA