Le leader du mouvement «Gueum Sa Bopp » « Les Jambaars », Bougane Guèye Dany est d’avis que les priorités sont ailleurs au lieu d’une saisine de l’Assemblée nationale. Il parle de diversion.
«Une vraie pagaille au sommet de l’État ». Cette phrase est de Bougane Guéye Dany, leader du mouvement «Gueum Sa Bopp » « Les Jambaars ». Il commente ainsi la saisine de l’Assemblée nationale par le président de la République pour la dissolution du Conseil économique social et environnemental (Cese) et le Haut Conseil des collectivités territoriales (Hcct). «Énième diversion avec cette saisine de Diomaye pour dissoudre le Hcct et le Cese. Les priorités sont ailleurs avec la situation économique chaotique, l’insécurité galopante, le fleuve Sénégal qui sort de son lit, le spectre des inondations qui hante le sommeil des populations et le scandale de l’Onas sur fond de favoritisme et de corruption », écrit Bougane dans un message largement relayé par les réseaux sociaux.
D’ailleurs, il informe qu’il soutient la pétition de Babacar Mbaye Ngaraf et l’initiative de la mise sur pied d’une commission d’enquête par le député Moussa Diakhaté. Bougane Guèye Dany invite l’Assemblée nationale, lors de la session extraordinaire, à déclencher la procédure de mise en accusation du ministre Cheikh T. Dieye, suite à la plainte du député Thierno Alassane Sall.
Selon le leader de « Gueum Sa Bopp », en vertu de l’article 56 de notre Constitution, le Premier ministre, chef du gouvernement Ousmane Sonko, doit assumer toute responsabilité devant le peuple et ses représentants. «Oui pour la dissolution du Hcct et du Cese ! – Oui pour la rationalisation des charges de l’État, c’est 15 milliards d’économies ! – Oui pour la publication de la déclaration de patrimoine du PM. – Quid maintenant des 17 milliards de fonds politiques et spéciaux ? », a martélé Bougane Guèye Dany.
Pour revenir sur cette dissolution aux «allures de diversion », il souligne que la Déclaration de politique générale de Sonko aurait pu nous édifier sur les options institutionnelles du président délégué auprès du Premier ministre. Pour l’histoire et pour plus de cohérence, a ajouté Bougane, Diomaye aurait dû user de l’article 63 de la Constitution pour demander l’abrogation de l’amnistie ayant souillé la mémoire de 86 jeunes Sénégalais. «Je ne vois pas comment les députés de Benno pourront passer à la guillotine leurs camarades de coalition au Hcct et au Cese, à moins que ce soit le prolongement du Protocole de Terrou Baay Sogui », a fait savoir ce leader politique.
S.D