Après des semaines de combats, les forces rebelles du M23 ont progressé cette semaine jusqu’à quelques kilomètres de Goma, la capitale du Nord-Kivu, dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC).
La marche sur Goma intervient alors que des milliers de soldats de trois pays de la SADC – l’Afrique du Sud, la Tanzanie et le Malawi – ont été déployés dans l’est de la RDC pour contrer l’avancée des rebelles.
En début de semaine, le porte-parole du département d’État américain, Matthew Miller, a déclaré que le secrétaire d’État américain Antony Blinken s’était entretenu avec l’ancien président du Kenya, Uhuru Kenyatta, au sujet de la mise en place d’une voie de réconciliation avec les groupes armés en République démocratique du Congo.
Les autorités de Kinshasa sont opposées à tout dialogue avec les rebelles du M23.
La Communauté d’Afrique de l’Est (CAE) a tenté à plusieurs reprises, en vain, d’établir un dialogue entre les parties belligérantes dans le cadre du processus de Nairobi.
Sur Twitter, le porte-parole politique du M23, Lawrence Kanyuka, a déclaré que les Forces de défense populaires de Tanzanie (TPDF) avaient attaqué leurs positions à l’aide d’artillerie lourde, soulignant bien qu’ils n’aient aucun problème avec les forces de maintien de la paix, ils n’hésiteraient pas à riposter si les attaques se poursuivaient.
En représailles, les rebelles du M23 ont lancé une offensive dans la soirée de mardi, ciblant la position tanzanienne avec des tirs d’artillerie.