Ousmane Sonko a mentionné une campagne de diabolisation perpétrée par des gens qui tenaient le pouvoir, non pas dans le sens de le servir, mais d’utiliser les forces qu’ils avaient pour combattre un parti, en réponse à Abdou Mbow. « Combien de politiques, certains ici présents, n’ont pas défilé dans un certain nombre de responsables religieux pour leur raconter des histoires. Nous allions interdire les événements religieux, nous allions combattre l’État islamique. Ils ne se sont pas arrêtés à ce niveau. Quand nous avons accédé au pouvoir, ils avaient dit que nous n’avons pas de programme et le pire est que ceux qui s’agitent pour la plupart n’ont pas le moindre niveau intellectuel », a répondu Ousmane Sonko pour boucler le premier tour de la déclaration de politique générale.
« Et puisqu’on parle de vérité, pourquoi quand nous nous sommes livrés à l’exercice de vérité concernant la situation dans laquelle ils ont plongé le pays, ils étaient sur tous les nerfs. Nous aurions pu faire comme eux, puisqu’on parle de rapport de la vérité », persiste-t-il. Et de poursuivre : «Qu’est-ce qu’il y a de plus humain et sain, en termes de recours à la vérité ? C’est de mentir à tous les autres, de mentir aux acteurs de la société, en leur cachant les véritables chiffres pour pouvoir continuer à amener le Sénégal aujourd’hui dans la situation dans laquelle nous sommes. »
« Tous ceux qui ont trahi ce pays vont payer »
Toujours dans ses réponses, il note que dans quelques jours, la Cour des comptes publiera son rapport. « Je ne sais pas ce qui se trouve, mais c’est pour garantir que si ce n’est pas plus, ce ne sera pas moins que ce que nous avons révélé. Et à partir de ce moment, je le dis et je le répète, tous ceux qui ont une responsabilité par rapport à cette situation financière et qui ont trahi ce pays devront payer », assure le Premier ministre.
Sur le fait d’attendre d’avoir une majorité à l’Assemblée pour venir faire sa déclaration il répondra : « Je n’ai pas peur. Si on est stupéfait à cause de ce qui s’est passé avec les élections, c’est vous dire que ce qui s’est passé le 24 mars n’était pas l’affaire d’une histoire, c’en est que le début. Et tout homme politique qui ne pourra pas suivre cette dynamique est voué aux gémonies et doit mettre un trait sur sa carrière. Le pays va changer, et il va changer avec nous. »
Répondant à Aissata Tall Sall, il dira : « Je n’ai pas peur de venir à l’Assemblée. Mes cinq ans de députation l’ont prouvé. Je voulais me conformer à la norme. »