Il est bon de rappeler que la zone où se sont déroulés les faits est habitée par les populations touaregs, arabes, sonrai et d’autres populations du sud du pays.
Cette communauté Touareg a toujours contesté la suprématie, d’abord celle du colon et ensuite celle de l’autorité nationale malienne, souligne Me Mamadou Ismaïla Konaté, avocat aux barreaux du Mali et de Paris et ancien garde des Sceaux du Mali.
Ces groupes ont été récemment chassés de Kidal par l’armée malienne.
Il précise qu’ils ont désormais trouvé refuge au niveau de Tinzawaten, à la frontière avec l’Algérie.
Des velléités qui durent depuis des années
C’est en voulant les déloger que l’armée fait face à la résistance, entraînant de lourdes pertes en vies humaines. Ce que déplore Me Mamadou Ismaïla Konaté.
« Sur le terrain, il est difficile de faire une véritable distinction entre les groupes rebelles réunis dans le cadre du CSP-DPA. Le deuxième point, il a été indiqué un certain nombre de proximités avec un certain nombre de pays dans la zone où ont lieu les combats actuellement », explique l’avocat.
« La partie malienne, c’est Tinzawaten Mali et la partie algérienne, c’est TinzawatenAlgérie. Ce sont donc les mêmes populations qui sont séparées par une frontière fictive. S’agissant du financement du CSP-DPA, je suis incapable de le dire, mais quand on regarde l’intensité des moyens utilisés sur le terrain, on peut légitimement penser qu’ils ne sont pas seuls. »
La facilitation algérienne
L’Algérie a toujours été le pays parrain de tous les processus de paix entre le Mali et les groupes Touaregs, estime Me Konaté. Cependant, précise l’ancien garde des sceaux malien, il y a eu ces derniers temps des brouilles entre les deux États qui ont conduit aux rappels des ambassadeurs, mais aujourd’hui les choses semblent se normaliser.
Auteur: Wendy Bashi