En RDC, le tribunal militaire de garnison de la Gombe, siégeant en audience foraine à la prison militaire de Ndolo, a requis la peine de mort pour la majorité des prévenus impliqués dans les événements violents du 19 mai 2023. Ce jour-là, un groupe d’hommes armés avait pris d’assaut la résidence de Vital Kamerhe, actuel président de l’Assemblée nationale, ainsi que le palais de la Nation, qui abrite les bureaux du président Félix Tshisekedi.
Parmi les prévenus, on retrouve non seulement des Congolais, mais aussi des étrangers : des Américains, un Britannique et un Canadien. Tous affirment ou presque avoir agi sous la contrainte de Christian Malanga, considéré comme le chef de la bande. L’État congolais, qui s’est constitué partie civile dans cette affaire, pointe des influences étrangères derrière ces événements.
Les charges contre les accusés sont lourdes : terrorisme, détention illégale d’armes de guerre, tentative d’assassinat, association de malfaiteurs, meurtres et financement du terrorisme. Le ministère public a requis la peine de mort contre 50 des 51 prévenus. Une demande jugée sévère par les avocats de la défense.
Par ailleurs, les avocats de l’État prévoient de présenter la liste des biens démolis au palais de la Nation et réclament 250 millions de dollars pour couvrir les frais de réparation des dégâts causés. La famille de Kevin Tamba, un civil tué par les assaillants, demande, elle, 5 millions de dollars en compensation des préjudices subis. Quant à sa veuve, Stephie Elonga, elle réclame 20 millions de dollars pour elle-même, leur enfant, et celui à naître. La plaidoirie de la défense est prévue vendredi.
Rfi