Premier ministre : Emmanuel Macron toujours dans l’impasse avant de nouvelles consultations

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Après avoir reçu les cadres du Nouveau Front populaire, du bloc central et de la droite, Emmanuel Macron poursuit ses consultations, en vue de nommer un Premier ministre, en recevant ce lundi les présidents des deux chambres du Parlement ainsi que les représentants du Rassemblement national et ses alliés.
 
Une nouvelle journée de discussions attend Emmanuel Macron. Ce lundi, le chef de l’État doit entamer une seconde salve de consultations lui permettant de trouver une solution politique consensuelle et de nommer son prochain, ou sa prochaine Première ministre.
 
Ainsi, dès 9h30, il s’entretiendra, depuis l’Élysée, avec Yaël Braun-Pivet, la présidente de l’Assemblée nationale. Rattachée au parti Renaissance, du président de la République, celle-ci devrait défendre la position du bloc central, hostile à la nomination d’un gouvernement aux couleurs du Nouveau Front populaire.
 
Les cadres du RN en fin de matinée
Aux alentours de 10h45, Emmanuel Macron recevra ensuite Jordan Bardella et Marine Le Pen, les cadres du Rassemblement national. Pour rappel, le parti dispose d’un groupe de 126 députés à l’Assemblée nationale, sans compter ses alliés. Un nombre considérable qui pourrait peser en cas du dépôt d’une motion de censure.
 
Par la suite, le chef de l’Etat, discutera avec Éric Ciotti, à midi. Toujours président des Républicains, il n’avait pas été reçu vendredi. Depuis l’annonce de son alliance avec le RN, le député des Alpes-Maritimes est persona non grata au sein de son propre parti. Au Palais-Bourbon, il dispose d’ailleurs de son propre groupe, détaché des LR, le groupe «A Droite», composé de 16 parlementaires.
 
Enfin, à 17 heures, Emmanuel Macron terminera ses consultations en échangeant avec Gérard Larcher, le président du Sénat.
 
Emmanuel Macron dans l’impasse
Emmanuel Macron n’en est pas à sa première série d’échanges. Après avoir discuté vendredi avec les représentants du Nouveau Front populaire, les cadres des partis du bloc central, Laurent Wauquiez, Bruno Retailleau et Annie Genevard pour Les Républicains, et les présidents du groupe LIOT à l’Assemblée, le chef de l’Etat semble toujours incapable de sortir un nom.
 
Si plusieurs profils sont cités depuis le 7 juillet, date des élections législatives, aucun ne semble satisfaire la majorité, et les menaces de motions de censure fusent de toutes parts.
 
Plusieurs ministres démissionnaires, soutenus par des parlementaires, ont d’ailleurs menacé de censurer immédiatement un gouvernement aux couleurs du Nouveau Front populaire, avec Lucie Castets à sa tête.
 
La stratégie de La France insoumise, visant à désamorcer le litige, en émettant l’hypothèse de ne pas prendre part à l’exécutif, n’a depuis rien changé. Il a cependant forcé certains cadres à se dévoiler. C’est notamment le cas de François Bayrou. Ce dimanche sur LCI, le président du MoDem a admis que «l’opposition à la formation d’un gouvernement autour de LFI» se justifiait «principalement en raison du programme du NFP».

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