Il en a l’habitude. Le président de la transition burkinabé, le capitaine Ibrahim Traoré aime tirer à boulets rouges sur l’impérialisme et ceux qu’il appelle ses « valets locaux ». Le dirigeant s’est de nouveau offert ce plaisir lors du Sommet des pays membres de l’Alliance des États du Sahel (AES) samedi dernier à Niamey.
Dans son speech, le capitaine a laissé entendre que les impérialistes continuaient de considérer l’Afrique comme « l’empire des esclaves ». Pour eux « les Africains leur appartiennent, de même que leurs terres et leurs sous-sols ». Ils n’ont pas changé de « logiciel » même « après les simulacres d’indépendance qui ont été donnés à l’Afrique ». Tout ce qu’ils ont fait, c’est de « placer des valets locaux à la tête » de leurs nouvelles « sous-préfectures pour pouvoir continuer » de contrôler les choses.
« Ils volent, ils pillent nos États, amènent tout chez leurs maîtres »
« Ces valets locaux que nous allons qualifier aujourd’hui d’esclaves de salon, n’ont d’autres repères que de chercher à vivre comme leurs maîtres, à satisfaire leurs maîtres. Ils volent, ils pillent nos États, amènent tout chez leurs maîtres. Lorsque le maître commande, ils exécutent » a fustigé le président du Faso.
Les dirigeants de l’AES ont décidé de ne pas appartenir à ce club de valets locaux, poursuit-il. Cela n’a pas plu aux impérialistes, qui ont envoyé leurs « esclaves de salon » , nous convaincre de « rentrer dans les rangs » révèle Ibrahim Traoré.
« Nous avons refusé de rentrer dans les rangs et dès lors les hostilités ont commencé »
« Lorsque nous avons décidé de prendre nos responsabilités, nous avons été approchés par certains esclaves de salon pour nous passer le message de leurs maîtres. Ils nous ont demandé de rentrer dans les rangs pour faire partie de l’élite qui va diriger l’Afrique parce qu’ils ont une élite formée et formatée qui doit suivre. Nous avons refusé de rentrer dans les rangs et dès lors les hostilités ont commencé. Ils ont envoyé des mercenaires dans des zones. Il y a eu des attaques barbares (contre les soldats et les civils)… Mais les peuples du Sahel ont compris que plus jamais on ne pourra les manipuler » s’est réjoui le capitaine Traoré.
Rappelons que l’Alliance des États du Sahel (AES) a été créée le 16 septembre 2023. C’était initialement une alliance de défense.