Les groupes armés séparatistes au Mali ont reconnu la mort de sept de leurs membres après une frappe de drone de l’armée malienne lundi sur deux de leurs véhicules dans le nord du pays, dans un communiqué diffusé mardi.
L’armée malienne a affirmé de son côté avoir détruit le même jour « deux véhicules, chargés de matériel de guerre appartenant aux groupes armés terroristes, à environ 80 km au nord de la localité d’Anéfis ».
Dimanche, selon les séparatistes, un élu local et un responsable d’une ONG locale, des frappes de drone ont fait une vingtaine de morts, dont plusieurs enfants, à Tinzaouatène près de la frontière avec l’Algérie, où l’armée malienne et ses alliés russes avaient subi fin juillet une lourde défaite face aux séparatistes et jihadistes.
Selon l’armée, qui revendique avoir « neutralisé » dimanche une « vingtaine d’individus armés », il s’agissait de « cibles terroristes ».
La junte au Mali avait rompu en 2022 l’alliance ancienne avec la France et ses partenaires européens, pour se tourner militairement et politiquement vers Moscou.
Les groupes armés séparatistes ont perdu depuis 2023 le contrôle de plusieurs localités du nord, après une offensive de l’armée malienne qui a culminé par la prise de Kidal, bastion de la revendication indépendantiste et enjeu de souveraineté majeur pour l’Etat central.
L’offensive dans le nord du pays a donné lieu à de nombreuses allégations d’exactions commises à l’encontre de la population civile par les forces maliennes et leurs alliés russes depuis 2022, que les autorités maliennes démentent.