Niger: le 26 juillet, jour du coup d’Etat de 2023, devient « fête » officielle

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La journée du 26 juillet est désormais une « fête » officielle au Niger afin de commémorer tous les ans l’arrivée des militaires au pouvoir par un coup d’Etat à cette date en 2023, a annoncé lundi le gouvernement nigérien.
 
« Le général de brigade Abdourahamane Tiani », chef du régime militaire, « a signé ce jour une ordonnance au terme (de laquelle) la journée anniversaire du 26 juillet est instituée fête légale », a indiqué le gouvernement dans un communiqué diffusé à la radio publique.
 
Il ne précise pas si ce jour sera férié.
 
Cette mesure permettra de « commémorer chaque année les actions hautement patriotiques du peuple nigérien pour l’affirmation de sa souveraineté et de son indépendance », explique-t-il.
 
Des festivités sont prévues du 26 juillet au 3 août prochain, date marquant le 64e anniversaire de l’indépendance du Niger, ancienne colonie française.
 
Dès leur arrivée au pouvoir, les militaires ont multiplié des actes de « souveraineté ».
 
Ils ont chassé fin 2023 les soldats français, présents au Niger pour lutter contre les jihadistes. D’ici le 15 septembre, les Etats-Unis auront également retiré leur soldats, notamment du nord du pays où ils disposent d’une base de drones.
 
Niamey s’est parallèlement rapproché de nouveaux partenaires dont l’Iran, la Turquie et la Russie, qui a envoyé des instructeurs militaires en avril et en mai.
 
Le Niger est confronté dans l’ouest et sud-est aux attaques de groupes jihadistes affiliés à l’Etat islamique et Al-Qaïda.
 
Les militaires avaient notamment justifié leur coup de force par les attaques jihadistes, qui perdurent en dépit d’importants déploiements militaires, comme dans des zones proches du Burkina Faso et du Mali, également minés par ces violences.
 
Par ailleurs, les militaires détiennent depuis le coup d’Etat le président civil renversé Mohamed Bazoum dans sa résidence officielle avec sa femme Hadiza.
 
Son immunité a été levée par une Cour créée par le régime, ouvrant la voie à un procès notamment pour « complot contre l’autorité de l’Etat » et « haute trahison ».
 
 

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