Me Bamba Cissé : «Sortir le Chef de l’État du Conseil supérieur de la magistrature serait une grosse erreur »

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«Lorsque Montesquieu parlait de la séparation des pouvoirs, il ne voulait pas parler d’une séparation parfaite, il voulait parler d’une collaboration mutuelle des pouvoirs ». Ces mots sont de l’avocat Me Bamba Cissé. Il s’exprimait ainsi lors de la conférence de presse organisée par les étudiants de la Faculté des sciences juridiques et politiques (FSJP) de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar et d’anciens détenus politiques au Centre international de commerce extérieur du Sénégal, ce jeudi 6 juin.

 
Ainsi, le conférencier, en présence de son confrère français Me Juan Branco, a exposé : « On parle de la présence du Chef de l’État au Conseil supérieur de la magistrature (CMS) mais cette présence n’est pas politique. Elle est dans l’organigramme. C’est dans la normalité. Si sa présence était politique et qu’il puisse avoir la possibilité, selon son bon vouloir, d’influer sur la justice, de nommer à des postes, là on ne serait pas d’accord mais c’est aussi pour éviter le gouvernement des juges ».
 
« Lorsqu’on veut changer un pays , on doit être dans les principes et non pas à phagocyter des textes »
Selon Me Cissé, « il ne faut pas laisser ces derniers décider en Conseil supérieur de la magistrature ».
 
Puis, il fera savoir : « Pour moi, que le  Président de la République sorte du CMS, c’est une grosse erreur. Il faut qu’il reste et qu’il ne politise pas le CMS. Et, là on l’attend du Président Bassirou Diomaye Faye car c’est un technocrate. Il est dans les rails et je sais qu’il ne peut pas dérailler ». Mieux, dit-il,  le Premier ministre, Ousmane Sonko est plus que dans les principes.
 
Par ailleurs, Me Bamba Cissé a rappelé qu’une révolution n’est jamais acquise. Du coup, il faut continuer le travail pour une bonne gouvernance.
 
«Le droit ne peut s’accommoder de la politique et vice-versa. C’est la raison pour laquelle, je ne suis pas dans une démarche académique mais celle de la précision. Lorsqu’on veut changer un pays, on doit être dans les principes et non pas à phagocyter des textes », a laissé entendre la robe noire.

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