Bamako suit avec grand intérêt l’évolution du groupe, a déclaré à Sputnik Abdoulaye Diop, chef de la diplomatie malienne.
“Nous nous reconnaissons dans les prises de position des BRICS et notamment la volonté d’aller vers un monde multipolaire”, assure-t-il.
Et de préciser: “Plusieurs pays membres des BRICS comme la Russie sont des pays amis, sont des pays avec lesquels nous travaillons, ensemble. Et nous apprécions aussi l’approche économique que les BRICS sont en train de mettre en place, avec l’existence d’une banque. Ces missions BRICS seront les bienvenues au Mali pour pouvoir essayer de mieux comprendre leur travail et de voir comment nous pouvons tirer bénéfice d’une appartenance sous une forme ou une autre à cet ensemble”.
Le futur des organismes internationaux
De plus, dans la quête d’un monde multipolaire, Bamako soutient la réforme de l’Onu et des organisations financières mondiales, révèle Abdoulaye Diop.
Les Nations unies et les instances comme le FMI et la Banque mondiale doivent être revues pour devenir “plus légitimes, plus crédibles, plus inclusives, plus représentatives de la diversité du monde d’aujourd’hui et pas du monde de l’après-Deuxième Guerre mondiale”, explique-t-il.
La relation avec les pays de la CÉDÉAO
Quant à la relation avec les membres de l’organisation régionale, le Mali compte trouver de nouvelles voies pour coopérer avec ces États, avance Abdoulaye Diop. Tous les pays de la région restent liés et interdépendants, rappelle-t-il.
“Il faudra que dans un cadre bilatéral ou autre, nous mettions en place d’autres types d’arrangements qui nous permettront de pouvoir commercer, de pouvoir vivre ensemble”, a-t-il déclaré.
L’insécurité
En ce qui concerne la situation interne, aucune partie du pays n’est sous contrôle d’un groupe armé ou d’une force étrangère, a révélé le chef de la diplomatie malienne. Les institutions étatiques et l’armée ont accès à toutes les zones, selon lui.
“Il y a des groupes terroristes, il y a d’autres groupes qui sont actifs. Mais aujourd’hui, l’armée est dans l’offensive et n’est prête à laisser la place à aucun groupe pour pouvoir imposer sa loi”, a fait savoir le ministre des Affaires étrangères.
Coopération commerciale avec la Russie
Parmi autres sujets abordés lors de l’entretien, celui d’échanges commerciaux avec Moscou. En effet, une rencontre entre Bamako et Moscou est prévue en avril pour un suivi de cette coopération, signale le ministre.
Ce rendez-vous fait partie du mécanisme de concertation mis en place lors du sommet Russie-Afrique, précise-t-il.
Un certain nombre de domaines ont été identifiés, parmi lesquels celui de l’énergie, car le déficit énergétique a un impact sur la situation économique au Mali.
“Nous avons plusieurs projets qui sont en discussion, et cela permettra de façon régulière d’identifier les dossiers techniques et de voir comment nous allons pouvoir les suivre. L’enjeu essentiel est d’aller vers la concrétisation de ces projets”, a précisé le chef de la diplomatie.
Source: https://fr.sputniknews.africa