C’est un secret de polichinelle. Kemi Seba n’est plus un citoyen français. Le gouvernement de Gabriel Attal a décidé de le déchoir de sa nationalité dans un décret paru le mardi 9 juillet dernier au Journal officiel de la France.
Dans un message publié sur X, le même jour, Kemi Seba, a assimilé la nationalité française à un « fardeau » dont on l’a « libéré », un peu comme s’il était soulagé ne plus être français.
J’ai quitté la France depuis bientôt 14 ans à cause de sa politique néocoloniale… »
Le président de l’ONG Urgences panafricanistes a ensuite rappelé qu’il n’avait plus vraiment d’attaches avec l’hexagone depuis fort longtemps. « J’ai quitté la France depuis bientôt 14 ans à cause de sa politique néocoloniale et de sa négrophobie systémique que je combats depuis l’Afrique frontalement ; j’ai de plus brûlé le passeport depuis plusieurs mois déjà. Me retirer la nationalité car je critique votre néocolonialisme est, chères autorités françaises, une reconnaissance (très peu stratégique) de votre part, de l’efficacité de mon travail politique contre vous autres, les tenants de cette Françafrique », a écrit Kemi Seba. Il révèle que son avocat avait déjà en sa possession une « lettre d’abandon de nationalité » à déposer au Conseil d’Etat.
« Ma lettre de demande d’abandon de nationalité trônait au Conseil d’Etat… »
« La décision du Conseil d’Etat vient très en retard, mais mieux vaut tard que jamais. Ma lettre de demande d’abandon de nationalité trônait comme nous l’avions annoncé au Conseil d’Etat, sur le bureau de mon avocat, depuis plusieurs mois au cas où ce même conseil désavouerait le ministre de l’intérieur. Tout rentre dans l’ordre désormais », a écrit Kemi Seba, persuadé que cette décision de Paris, représente des « tonnes de litres d’essence dans (le) moteur politique » de son organisation.