Selon la Cellule d’appui à la veille stratégique de l’APR, dans le grand livre de la République au Sénégal, le mardi 13 août 2024 figurera dans les pages les plus sombres. « C’est ce jour que la presse de notre pays, sans doute aucun, la plus ancienne et l’une des plus prestigieuses d’Afrique, a décidé de se taire par une grève de 24 heures. Ce fait, exceptionnellement vécu dans notre pays, est révélateur de l’état de la démocratie au Sénégal. À la notable exception des périodes liberticides sous le président Senghor, jamais la presse n’a été aussi malmenée, aussi agressée et aussi menacée dans son existence même, qu’aujourd’hui ! Par le biais d’une meurtrière pression fiscale et d’outrances verbales proférées par ses » Talibans du Net », ses souteneurs sans foi ni loi », lit-on dans un communiqué.
La Cave estime que ce régime a montré sa répulsion envers la presse. « Le régime assume ouvertement son aversion pour une presse libre et indépendante. Ce faisant, il s’écarte, ostensiblement, des valeurs et principes de la République pour bâillonner, davantage, toutes les libertés démocratiques, particulièrement la liberté d’expression et celle de conscience ! Depuis son avènement le 24 mars 2024, le nouveau régime s’applique à éroder les fondements de notre État de droit et à jeter les bases d’une dictature émergente au Sénégal.
Au ridicule culte de la personnalité développé par le co-président de la République, M. Ousmane Sonko, s’ajoute une volonté manifeste d’écrasement de toutes les Institutions, à défaut de les vassaliser », indique la Cave.
La cellule ajoute : « C’est reconnaître, par là même, que notre cher Sénégal vit une vraie » démocrature ». Celle-ci se définit comme « un régime politique qui par son système d’élection est démocratique, mais où la réalité de l’exercice du pouvoir penche vers la dictature et la suppression de l’Etat de droit ».
Ainsi, la « démocrature est un simulacre de démocratie « . Avant-hier, le moment de honte nationale avec l’homosexualité ; hier, les tirailleurs et l’Église ; aujourd’hui, les magistrats et la presse… Et demain alors ? Parce que démocrates et républicains, nous apportons notre SOUTIEN TOTAL à la presse de notre pays, une des béquilles de notre État de droit et une des vitrines de la vitalité de notre système démocratique ».
Elle condamne toutes les forfaitures du pouvoir et appelle tous les républicains et démocrates « à résister, à combattre et enfin, à vaincre pour le grand bonheur du peuple sénégalais ».