Engagée sur 50 m nage libre, la jeune nageuse nigérienne Salima Ahmadou débute ses premiers JO ce samedi 3 août, jour de l’indépendance du pays.
Comme un signe du destin, Salima Ahmadou va entrer dans ses premiers JO ce samedi 3 août, jour d’indépendance du Niger.
Une bonne opportunité de cadeau d’anniversaire pour le peuple nigérien si elle parvient à réaliser un exploit lors de sa première course.
Depuis plus de deux ans, Salima s’entraîne en France. Détentrice d’une bourse olympique, elle a préparé ses Jeux au Centre régional Jeunesse et Sports de Petit-Couronne, près de Rouen en Normandie.
Tout n’a pourtant pas été simple pour la jeune femme de 20 ans, qui évoque les difficultés liées à sa préparation.
Elle rappelle ainsi qu’elle a dû quitter sa famille à 18 ans, juste après avoir décroché son baccalauréat.
« C’était difficile pour moi. Ensuite, je me suis habituée », ajoute-t-elle. «Mais j’appelle régulièrement pour prendre des nouvelles de la famille ».
Naturellement, ses proches seront devant la télévision pour vivre à distance ses débuts. « Ils ont promis de me suivre car c’est difficile pour eux de se déplacer jusqu’en France pour me soutenir”, regrette-t-elle.
Elle se contentera donc du soutien de son coach et du public de l’Arena Défense de Paris.
Salima a dû également se battre contre les préjugés de la société : « C’est très difficile d’être nageuse au Niger à cause de la religion ».
Aujourd’hui, Salima a réussi à surmonter les défis liés à la pratique du sport féminin dans son pays et profite de son grade d’athlète olympique.
Arrivée en France en 2022, Salima avait mis entre parenthèses ses études pour se concentrer sur la natation. Mais elle s’est fixée pour objectif de vite retrouver le chemin des études.
« Aujourd’hui, ça me dérange de voir mes camarades passées en deuxième année à l’université alors que je n’ai toujours pas commencé mes études universitaires”.
En attendant, c’est dans sa région d’adoption que la Nigérienne a établi sa meilleure performance (33″44) en juin 2024, au cours du Championnat d’été de Normandie.
Bien qu’elle soit loin du record mondial de la Suédoise Sarah Sjoestrom (23″61), ou celui de la Française Mélanie Hénique qui détient le record national (24′′34), Salima ne manque pas d’envie pour Paris 2024.
Pour espérer atteindre les demi-finales, elle devra impérativement se classer parmi les 16 premières à l’issue du tour préliminaire.
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