Selon le chef de la diplomatie russe, les demandes de pays souhaitant rejoindre les BRICS ou l’OCS ont augmenté de façon spectaculaire au cours des deux dernières années. Une preuve de l’échec des tentatives occidentales d’isoler Moscou, selon lui.
Environ deux douzaines de pays ont fait part de leur intention de rejoindre soit le groupe des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud), soit l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS), a fait savoir ce 27 février le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov.
« Le nombre de pays souhaitant rejoindre les BRICS et l’Organisation de coopération de Shanghai a augmenté de façon spectaculaire au cours des deux dernières années, y compris la première année de l’opération militaire spéciale. Ce nombre est actuellement d’environ deux douzaines », a-t-il souligné lors d’une réunion avec des diplomates étrangers, comme le rapporte l’agence TASS.
Le chef de la diplomatie russe a souligné qu’il s’agissait de pays qui « jouent vraiment un rôle très important dans leurs régions ». « Il s’agit notamment de l’Égypte, de la Turquie, de l’Arabie saoudite, des Émirats arabes unis, de l’Indonésie, de l’Argentine, du Mexique et d’un certain nombre de nations africaines », a poursuivi Sergueï Lavrov, soulignant que le simple fait « d’énumérer ces noms [montrait] l’échec des tentatives [occidentales] d’isoler » la Russie.
« Une énorme opportunité d’interaction » pour la Russie ?
Selon le ministre russe des Affaires étrangères, l’effet a été inverse : « La compréhension des développements actuels en tant que processus géopolitique tectonique pousse les pays, qui se sentent indépendants et sont guidés par des intérêts nationaux plutôt que par les caprices de quelqu’un, à s’unir avec ceux qu’ils considèrent comme partageant les mêmes idées. Et ici, nous avons une énorme opportunité d’interaction avec nos collègues. »
Les BRICS plaident en faveur d’une refondation des organisations internationales, comme le Conseil de sécurité de l’ONU et les organisations financières de Bretton Woods (FMI, Banque mondiale). En 2019, le groupe représentait plus de 40% de la population mondiale et ses cinq pays avaient un produit intérieur brut cumulé de 18 600 milliards de dollars, soit environ 23% du produit intérieur brut mondial. Selon les estimations du Fonds monétaire international, les États membres du groupe sont responsables de plus de la moitié de la croissance économique mondiale de la dernière décennie.
Quant à l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS), plus de 20 ans après sa création, elle bénéficie d’un poids démographique phénoménal, représentant près de la moitié de la population mondiale, qui s’ajoute à sa superficie géographique et à ses ressources énergétiques.