Malgré deux revers devant la Cour Suprême, le Collectif Aar Sunu littoral qui a attaqué le décret de déclassement de la bande de filaos n’en démord pas. Pape Michel Mendy et ses camarades jugent les arguments de la Cour très légers. « Nous trouvons que la Cour Suprême a ouvert une porte à tout ce qui est saccage des forêts que nous avons. Quand la cour nous dit qu’à partir du moment où les gens vont aménager des espaces verts, ils peuvent réduire à néant des hectares de forêts, c’est très grave Un espace vert ne peut pas compenser une forêt. Un espace c’est deux ou trois arbres qu’on met c’est ridicule par rapport à 150 hectares ou 800 hectares de filaos. Les deux décrets vous les réunissez ça fait 1000 hectares de filaos. C’est un désastre ! », dénonce-t-il.
Ces revers sont loin d’entamer l’engagement du collectif composé d’une quarantaine d’associations déterminés à lutter pour la restauration de la bande de filaos pour tout ce qu’elle regorge comme vertu. « On n’a pas pouvoir de décision pour renverser ce décret. On est en train de se battre sur le terrain, de sensibiliser. Ce sont aux autorités d’être sensibles à la question de la protection de l’environnement. Nous parlons de l’avenir des citoyens qui habitent à Guédiawaye mais aussi à Dakar. Si Dakar qui était un Cap vert devient totalement un Cap bétonné il y a des risques puisque Dakar est entouré des trois côtés par l’eau. Ce qui est arrivé à Saint-Louis avec des villages qui ont disparus, à Rufisque et sur la côte Atlantique, Guédiawaye et Dakar ne sont pas exempts de ces menaces. On peut se lever un jour et voir les eaux envahir les habitations », met-il en garde.
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novembre 26, 2024