Le Burkina Faso ne veut plus de coopérants militaires français dans son administration.
Plus d’un mois après le départ de l’opération Sabre, la transition met fin à toute coopération militaire avec la France. Le gouvernement dénonce « l’accord d’assistance militaire technique » entre le Burkina Faso et la France, dans une note signée du Ministre des Affaires étrangères, Olivia Rouamba, hier mardi 28 février 2023 et dont APA a obtenu copie.
La transition exige un « départ définitif de tous les personnels militaires français en service dans les administrations militaires burkinabè », dans un délai d’un mois, peut-on lire. La ministre Rouamba qui s’adresse au ministère français des Affaires étrangères lui demande de faire diligence pour respecter ce délai. L’« Accord d’assistance militaire technique » a été conclu à Paris en avril 1961 entre la France et la Haute-Volta.
En janvier, le gouvernement avait demandé et obtenu le départ des forces spéciales françaises de son sol. Les 400 soldats de l’opération Sabre ont quitté le camp de Kamboinsin, à la périphérie de Ouagadougou, pour le Niger et le Tchad, selon des sources concordantes.
Des manifestants ont à plusieurs reprises, demandé le départ des militaires français du pays. Mais la désescalade diplomatique entre les deux pays s’est exacerbé depuis l’arrivée du capitaine Ibrahim Traoré au pouvoir en septembre 2022, sous fond de rapprochement avec la Russie.
Depuis 2015, le pays fait face à une vague d’incursions jihadistes, dans environ 40% du territoire national, faisant des milliers de morts et près de deux millions de déplacements.