Burkina Faso: l’ex-dirigeant Damiba pointe du doigt dans une lettre l’actuel chef de la junte

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Évincé du pouvoir au Burkina Faso en 2022 par le capitaine Ibrahim Traoré lors d’un coup d’État, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba qui lui-même a renversé le Président élu Rock Marc Kaboré, a adressé début juillet une lettre depuis Lomé au Togo où il vit, à son successeur à la tête du pays. Une lettre authentifiée par son entourage. Dans cette missive, il se dit inquiet de la situation sécuritaire de son pays et demande au chef de l’actuel junte de prendre des mesures.

« La lettre est bien du lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba» explique un de nos interlocuteurs. Et à Lomé, où il vit depuis le coup d’État qui l’a renversé en 2022, l’officier supérieur de l’armée est très inquiet pour son pays, le Burkina Faso : « Je ne puis rester silencieux face à la souffrance et à la tragédie que nous vivons », écrit-il.

Parmi ses constats : « Des exactions contre les civils » sur le territoire du Burkina, et « des militaires poursuivis et opprimés ». Pour lui, la situation sécuritaire de son pays s’est dégradée depuis qu’il a quitté la tête de transition. Selon lui, le responsable, c’est le chef de l’actuel junte au pouvoir à Ouagadougou, Ibrahim Traoré.

Une accusation à peine voilée

En tout cas, il le laisse entendre au sixième paragraphe de sa lettre : « Face à l’échec de la stratégie du tout militaire, je m’impose le devoir de vous demander une énième fois que si le même amour pour le pays vous anime, de ne point laisser l’aveuglement et la surdité avoir raison de vous ».

Le ton semble monter un peu. « Les Hommes passent, mais le pays demeure »,    ajoute-t-il. Le lieutenant-Colonel Damiba, appelle ensuite à la réconciliation nationale, à l’union sacrée pour remettre le pays sur les rails. Avant de terminer par un autre voeu : le renouveau du Burkina Faso.

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