Cette déclaration intervient dans un contexte de réévaluation des relations entre Dakar et Paris. Le président Faye a annoncé son souhait de voir les 350 soldats français présents au Sénégal quitter le territoire national. « La souveraineté ne s’accommode pas de la présence de bases militaires », a-t-il martelé, précisant toutefois que cette décision ne signifiait pas une rupture avec la France, mais plutôt une redéfinition des termes de la coopération bilatérale.
Le dirigeant sénégalais a également souligné l’importance pour les partenaires étrangers de respecter les normes sociales et la souveraineté du Sénégal. Il a défendu une approche inclusive, : « Pourquoi choisir les uns ou les autres, et pas les uns et les autres ?» Cette posture s’inscrit dans une logique d’ouverture, où les relations historiques avec des pays comme la France ou la Russie sont intégrées dans une dynamique globale avec des puissances comme les États-Unis, la Chine ou la Turquie.Par ailleurs, cette prise de position intervient alors que la Russie accroît son influence en Afrique, notamment au détriment de la France. Le président Faye, invité à Moscou par Vladimir Poutine, continue d’affirmer que le Sénégal ne souhaite pas s’enfermer dans des alliances exclusives mais privilégie une coopération équilibrée et respectueuse de son indépendance.