Le USS Michigan, un sous-marin nucléaire lanceur de missiles de croisière de la classe Ohio, a rallié Busan, dans le sud-est du pays, pour son premier accostage en Corée du Sud en six ans, conformément à une déclaration signée en avril par Washington et Séoul, a fait savoir l’armée sud-coréenne dans un communiqué.
Selon ce texte, l’engagement de Washington « à étendre la dissuasion à la Corée du Sud est soutenu par l’ensemble des capacités américaines, notamment nucléaires », l’objectif étant de contrer les menaces grandissantes de Pyongyang, a déclaré le commandant de la flotte sud-coréenne, Kim Myung-soo.
L’arrivée du sous-marin « est destinée à mettre en oeuvre de manière substantielle la Déclaration de Washington (…) pour améliorer la visibilité régulière des actifs stratégiques américains dans la péninsule coréenne », a-t-il ajouté.
Séoul et Washington cherchent, par la présence du bâtiment à Busan, à « renforcer leurs capacités de combat et leur interopérabilité pour répondre aux menaces croissantes de la Corée du Nord par le biais de manoeuvres conjointes », a expliqué l’état-major interarmées (JCS) de Séoul dans un communiqué.
Le sous-marin de 18.000 tonnes et 170 mètres de long peut être équipé de 150 missiles Tomahawk d’une portée de 2.500 km, a précisé le JCS.
Les relations entre les deux Corées sont au plus bas. Le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un a qualifié d' »irréversible » le statut de puissance nucléaire de Pyongyang et appelé à un développement accru d’armements, notamment d’armes nucléaires tactiques.
En réponse, Séoul et Washington ont promis que Pyongyang s’exposerait à une riposte nucléaire et la « fin » de son gouvernement actuel s’il décidait d’employer l’arme atomique contre eux.
La Corée du Nord a conduit une série d’essais d’armement cette année en dépit de sanctions, notamment en testant ses missiles balistiques intercontinentaux les plus puissants. Pyongyang a tenté sans succès en mai de mettre sur orbite un satellite militaire espion.
Jeudi, le Nord a procédé au lancement de deux missiles balistiques dans une riposte apparente à des manœuvres militaires américano-sud-coréennes.
Pyongyang considère que ces exercices s’apparentent aux répétitions d’une invasion, et les a décrits comme des exercices visant à « simuler une guerre totale contre » le Nord.