Dans une déclaration signée, le 28 mars 2023, par Aghabass Agintalla, les différents mouvements du Nord-Mali, regroupés dans le CSP-PSD (Cadre stratégique permanent pour la paix, la sécurité et le développement), ont affirmé ne pas se reconnaître dans « la version dite finalisée de la nouvelle constitution du Mali » et encouragent la démarche de la médiation internationale en vue de sauver le processus de paix.
Le CSP-PSD, qui regroupe les mouvements signataires de l’accord pour la paix et la réconciliation au Mali issu du processus d’Alger ( la CMA et la plateforme des mouvements du 14 juin 2014 ) et une partie des mouvements de l’inclusivité, a constaté « avec regret que ledit projet n’enregistre aucune évolution particulière à la Constitution du 25 février 1992, en matière de dispositions indispensables à une concrétisation des mesures législatives et réglementaires, des engagements politiques et institutionnels pris à l’accord pour la paix… »
« Les mouvements signataires à travers le CSP-PSD déplorent cet état de fait et déclarent solennellement ne pas se reconnaître dans ce projet de la nouvelle constitution en son état», déclare le CSP-PSD.
Le CSP-PSD, « tout en espérant qu’il existe encore une opportunité de créer les conditions d’un consensus sur le texte avant sa soumission au référendum, informe l’opinion nationale et internationale du niveau élevé de fragilité du processus de paix et des conséquences d’un forcing constitutionnel en violation des engagements pris à travers l’Accord pour la Paix et la Réconciliation au Mali issu du Processus d’Alger ».
M.K. Diakité