«Aujourd’hui, 6 novembre 2024, à moins de 24 heures du procès concernant cet individu prédateur, Dieynaba est toujours en détention et son transfert reste en attente. Ce transfert, en plus d’être complexe, entraînera des coûts conséquents pour l’État du Sénégal », a confirmé le frère de la partie civile, Amadou Issa Ndiaye Dit Noirot Ndiaye.
Sur sa page Facebook, il a révélé les raisons. « Dieynaba doit recevoir des injections d’insuline avant chaque repas, ce qui complique davantage son déplacement à Matam. Elle devra être escortée et accompagnée d’un infirmier, étant donné qu’elle ne peut administrer ses injections seule en raison des règles administratives », a-t-il déclaré.
Celui qui lui pousse à se poser des questions à savoir «quel sera le coût total de cette procédure ? Ne serait-il pas plus raisonnable de reconsidérer sa détention, compte tenu de ces circonstances ? » .
Pour autant Amadou Issa Ndiaye continue de solliciter l’aide des autorités étatiques pour l’élargissement de sa sœur de prison. «Après-demain marquera le début de sa cinquième semaine d’incarcération, et elle a, je pense, déjà suffisamment payé pour son erreur. J’en appelle donc à la justice et au Président de la République pour qu’ils réévaluent sérieusement son dossier, permettant à Dieynaba de témoigner librement à Matam et de tourner la page sur cette épreuve, qui dure depuis plus de neuf mois », s’interroge-t-il.
Dr Alioune Badara Mbacké, Djibril Mbodj, Oumar Ly Ba, Ibrahima Sow et Mayacine Guèye sont poursuivis pour enlèvement, coups et blessures volontaires, voie de fait et non-assistance à une personne en danger, et complicité. Mais seul le médecin est dans les liens de la détention depuis le 25 octobre dernier. Sa demande de liberté provisoire plaidée par ses avocats, la semaine dernière, a été rejetée.
De son côté, la partie civile est emprisonnée à la Maison d’arrêt des femmes (MAF) de Liberté 6 pour collecte illicite de données personnelles suite à une plainte déposée par son ex-mari. Elle a été condamnée à trois (3) mois ferme et à payer 4 millions F CFA à titre de dommages et intérêts.
Toutefois, le dernier mot revient au président du tribunal régional de Matam qui va décider de la suite à donner à cette procédure judiciaire. C’est-à-dire retenir l’affaire et la juger, ce jeudi, ou bien la renvoyer à une autre date.