Tête de liste de la coalition Takku Wallu pour les Législatives du 17 novembre, Macky Sall a réunifié la famille libérale avec son association avec le PDS de Me Abdoulaye Wade. Mais au sein de cette vieille famille, tout le monde ne parle pas le même langage.
Selon Jeune Afrique, la publication des listes a créé des rancœurs et des frustrations entre les membres de l’APR et du PDS. Chez certains membres de la coalition, on accuse Macky Sall d’avoir choisi les postes en lieu et place de la commission qui avait été mise sur pied pour confectionner la liste. « Cette commission n’est qu’une vitrine. Les gens s’enferment pour confectionner des listes, mais à la fin, c’est toujours le chef qui décide (….) L’APR a voulu tout pour elle toute seule. Les candidats de Macky Sall sont de hauts responsables, d’anciens ministres… Ils avaient la belle vie, ils ne veulent pas redescendre et renoncer à leur statut. S’ils ne vont pas à l’Assemblée, ils seront au chômage. Ils ont besoin de ces postes pour survivre », a pesté un proche d’Idrissa Seck cité par Jeune Afrique.
Un candidat de Takku Wallu rame lui aussi dans le même sens. Selon lui, ce n’est pas la première fois que les choix de l’ancien président divisent. « Bien souvent, les derniers arbitrages de Macky Sall ne respectent pas ce qui a été arrêté en commission. Ce sont des méthodes qui ont déjà été dénoncées lors des investitures pour les législatives de 2022. Cela pose problème. Un parti au pouvoir peut se le permettre, mais pas un parti d’opposition. Cela aura des conséquences après les élections », juge-t-il.
Cependant, selon Abdou Karim Fofana, ancien ministre sous Macky Sall, tout a été fait dans les règles pour les investitures. « Sa méthode n’a pas changé. Chaque ministre, ancien DG ou député a été envoyé dans un département avec une lettre de mission et un discours pour dire aux militants de s’entendre, de se mobiliser et de faire des suggestions de candidatures consensuelles qui ont été transmises au comité », dit-il.