Changements climatiques et urgences sanitaires : Un quart des décès en Afrique est lié à l’environnement

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L’Organisation mondiale de la santé (OMS) renseigne que près d’un décès prématuré sur quatre en Afrique est lié à l’environnement. Les changements climatiques risquent d’accroître le nombre des urgences sanitaires et des épidémies dans les années à venir. En effet, les changements climatiques entraînent également des décès et des maladies dus à des phénomènes météorologiques extrêmes de plus en plus fréquents ; comme les vagues de chaleur, les tempêtes et les inondations, la perturbation des systèmes alimentaires, l’augmentation des zoonoses, des toxi-infections alimentaires et des maladies à transmission hydrique ou vectorielle, ainsi que des problèmes de santé mentale.

 
Les effets du changement climatique sur la santé humaine ainsi que l’impact supplémentaire sur l’environnement et sur les économies des pays africains, note-t-on, sont susceptibles d’entraver le développement. Les pays africains auront plus à souffrir des conséquences de Changements climatiques sur la santé, de par la vulnérabilité de leurs populations, liée entre autres à la pauvreté, à la faiblesse des institutions, à la situation géographique, à la faible intégration du changement climatique dans la planification, la budgétisation et à la faible capacité de résilience. En effet, face aux impacts négatifs incontestables des changements climatiques sur la santé et la nécessité d’utiliser les liens entre la santé et l’environnement pour la protection et la promotion de la santé publique et de l’intégrité de l’écosystème, devient l’objet d’une attention croissante dans les initiatives au niveau mondial.
 
C’est d’ailleurs pourquoi les pays de la région africaine ont un besoin d’accompagnement pour améliorer leurs capacités de résilience à travers la préparation et la riposte face aux effets des changements climatiques sur la santé. Dans ce contexte s’inscrit la Rencontre ClimHealth Afrique. Elle se veut un creuset de réflexion et d’actions. La cinquième édition du genre a été ouverte ce matin à Dakar. Ce réseau est constitué d’institutions nationales et internationales, d’organisations non gouvernementales. Et selon le secrétaire général du ministère de la Santé et de l’action sociale, « il trouve son importance dans sa capacité à accompagner le développement de mécanismes et de systèmes d’alerte précoce en matière de santé basée sur le climat, en permettant la promotion d’une réponse rapide et appropriée ».
 
Cela requiert pour se faire, informe Serigne Mbaye, de la part de nos pays, « une priorisation plus poussée des défis liés aux changements climatiques avec notamment le développement de stratégies de renforcement des capacités de nos communautés, institutions et acteurs des secteurs de la santé et de l’environnement. Cette rencontre sera l’opportunité pour un grand nombre d’experts en changement climatique, représentants des ministères de la Santé, des partenaires régionaux et mondiaux et des organisations de la société civile, de bénéficier d’un renforcement de compétences dans le domaine de la diplomatie et des négociations climatiques ».

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