Atelier National sur le Programme intégré de développement et d’adaptation au changement climatique dans le bassin du Niger- PIDACC:

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L’hôtel de l’Amitié de Bamako, a servi de cadre ce 5 août 2024, un atelier national de revue à mi parcours du Programme intégré de développement et d’adaptation au changement climatique dans le bassin du Niger- PIDACC. La cérémonie d’ouverture des travaux de cet atelier a été présidée par M. Djoro Bocoum, secrétaire général du ministère de l’Energie et de l’Eau représentant du ministre du tutelle en présence de M. Michel DKoop, Chef de coopération de l’Union Européenne au Mali, Adalbert Nshimyumuremyi du groupe BAD et le directeur général de l’hydraulique du Mali M. Sékou Diarra.

Pour rappel, le fleuve Nigerjoue un rôle essentiel dans la vie des populations vivant dans son bassin versant. Il est le moteur du développement des activités économiques que sont: l’agriculture, l’élevage, la pêche, l’industrie, le transport et l’artisanat. Les autres activités comme le tourisme et l’exploitation minière bénéficient des bienfaits de ce cours d’eau et ses affluents.
Le programme PIDACC / BN vise à apporter une réponse adaptée pour la sauvegarde du fleuve Niger et à renforcer la résilience au changement climatique des 160 millions d’habitants des neuf pays du Bassin du Niger, à savoir le Bénin, le Burkina Faso, le Cameroun, la Côte d’Ivoire, le Mali, le Niger, le Nigeria et le Tchad. D’un coût total de 218 millions de dollars américains pour les neuf composantes pays et la composante régionale, il est financé par la Banque africaine de développement à travers le Fonds africain de développement, le Fonds vert pour le climat, l’Union européenne, le Fonds pour l’environnement mondial (FEM), le Fonds stratégique pour le climat (FSC/CIF), les gouvernements des 9 pays, l’ABN et les populations bénéficiaires.
L’objectif global du Programme est de contribuer à l’amélioration de la résilience des écosystèmes du fleuve Niger et des populations par une gestion durable des ressources naturelles. Le Programme est structuré autour de trois composantes que sont le Développement de la résilience des écosystèmes et des ressources; le Développement de la résilience des populations et la Gestion et coordination du programme. La Composante du Mali d’un coût de 13 797 600 616 FCFA est co-financée par la BAD, I’Union européenne, le fonds Vert pour le Climat, le fonds pour l’environnement mondial, la contrepartie du gouvernement et la participation des bénéficiaires. Les activités du PIDACC/BN au Mali sont réalisées dans la portion nationale du bassin du Niger en général et en particulier dans les 5 régions de Koulikoro, Ségou, Mopti, Tombouctou et Gao de l’ancien découpage administratif. La zone d’intervention comprend les sous bassins du Haut Niger, du Delta mort, du Delta Vif, de la Zone des Lacs et de la Boucle du Niger a affirmé M. Adalbert dans son mot de bienvenue.
Il a souligné que le présent atelier national de revue à mi-parcours constitue un cadre de concertation et d’évaluation des résultats obtenus après 4 ans de mise en œuvre du Programme. Les travaux permettront de donner la situation actuelle de la mise en œuvre de chaque activité au niveau physique et financier, la revue de la durée du programme pour l’aligner avec le temps nécessaire aux investissements, etc.
Aussi, il a souligné que cet atelier permettra l’examen de la mise en œuvre des sous projets et des conventions. L’état d’évolution de la réalisation des infrastructures, aspects institutionnels, la situation des acquisitions, des décaissements, des sauvegardes environnementales et sociales et de la gestion financières seront analysés.
Le secrétaire général du ministère de l’Energie et de l’Eau, dans son allocution a rappelé que la présente revue intervient dans un contexte marqué par un faible niveau de décaissement des fonds. Il a noté que le taux global moyen de décaissement des fonds est d’environ 7,32%, après 4 années sur 6 de mise en œuvre du programme. A ses dires, cette situation nous interpelle tous, il appelle à agir urgemment pour apporter les solutions adéquates.
Souleymane COULIBALY

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