« Le renouveau de l’école se fera, entre autres, par le développement du Numérique à l’école avec l’impératif d’accentuer la digitalisation intégrale du système éducatif », a déclaré le Chef de l’État Bassirou Diomaye Faye qui présidait, ce mardi 30 juillet 2024, la cérémonie de remise des prix aux lauréats du Concours général. Le président de la République a saisi l’occasion de cette fête de « l’Excellence » pour lister les nombreux défis à relever pour un renouveau de l’école sénégalaise.
Devant un parterre d’élèves et d’enseignants, il a assuré que « les conditions pédagogiques et techniques seront améliorées en développant des filières d’apprentissage pratique pour répondre à des besoins spécifiques de main-d’œuvre de qualité ».
De même, soutient-il : « Notre pays a un besoin urgent de renforcer l’enseignement des sciences et des mathématiques afin d’accroître considérablement le nombre d’élèves dans les filières scientifiques ». Cette année, poursuit le Chef de l’État, « nous avons eu moins de 17% de candidats au baccalauréat dans les séries scientifiques et techniques ». Une régression « inquiétante » des candidatures scientifiques au baccalauréat qui doit, selon lui, « impérativement s’arrêter pour éviter d’hypothéquer nos ambitions légitimes de souveraineté alimentaire, pharmaceutique, numérique, technologique et même en matière de sécurité ». « Le Sénégal a besoin de scientifiques pour faire face aux défis du temps présent et à venir », insiste Bassirou Diomaye Faye.
Aussi, ajoute-t-il à l’attention de la communauté scolaire, « la conquête des souverainetés auxquelles je vous invite passe nécessairement par la maîtrise des sciences, des mathématiques, des technologies et du numérique. C’est pourquoi, j’invite les apprenants à redoubler d’efforts pour s’approprier les sciences, les technologies et les mathématiques ».
Mettre l’école au service de la Souveraineté nationale, d’après Bassirou Diomaye Faye, ne saurait se faire sans la poursuite de « l’intégration des langues nationales dans notre système éducatif ». « Les expérimentations en cours dans le cadre du modèle harmonisé d’éducation bilingue au Sénégal (MOHEBS) seront capitalisées en vue de mettre ces langues au cœur du dispositif d’enseignement », assure-t-il.