Depuis 1984, cet historien fait quasiment un sans-faute pour prédire qui sera le prochain président: voici son pronostic

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Allan Lichtman, historien à l’Université de Washington DC, a conçu un système de prédiction du vote des Américains à la présidentielle. Depuis 1984, il a quasiment toujours tapé juste, sauf lors de l’élection présidentielle (chaotique) de 2000, lorsqu’il a prédit la victoire du démocrate Al Gore. Voici son pronostic pour le duel annoncé entre Donald Trump et Kamala Harris en novembre prochain.
 
Ses prédictions se basent sur un système de treize “clés” (ou critères), basé sur les forces et les faiblesses du parti qui siège à la Maison-Blanche pendant la période précédant l’élection, dans ce cas-ci, les démocrates. Si les républicains parviennent à détenir au moins six “clés”, ils remporteront l’élection, selon Allan Lichtman. Dans le cas contraire, la victoire reviendra aux démocrates.
 
Et c’est ce qui devrait arriver, à en croire l’historien et politologue, le parti de Kamala Harris détenant à l’heure actuelle six clés et les républicains trois. Il reste donc quatre clés à partager.
 
Les six clés dont disposent déjà les démocrates sont (1) qu’il n’y a pas eu de véritable lutte pour l’investiture du parti, (2) et (3) que l’économie à court terme et à long terme se portent bien, (4) qu’il n’y a pas de changements majeurs dans la politique nationale, (5) qu’il n’y a pas de scandales et (6) que le challenger républicain — Donald Trump — n’est pas un héros national.
 
De leur côté, les républicains disposent désormais de trois clés: (1) les démocrates ont perdu des sièges à la Chambre des représentants aux élections de mi-mandat de 2022, (2) le candidat démocrate n’est pas le président sortant et (3) la candidate démocrate, Kamala Harris, n’est pas une héroïne nationale.
 
Quatre critères encore à déterminer
Il reste donc quatre critères à déterminer. Le premier concerne l’entrée d’un troisième candidat important dans l’arène, mais “c’est peu probable”, selon M. Lichtman. Le deuxième tourne autour d’une éventuelle agitation sociale, comme lors de l’année 1968. Mais là encore, les risques sont minces, même si la manière dont a été désignée Kamala Harris candidate — elle le sera officiellement lors de la convention démocrate — pourrait conduire à un certain mécontentement. Les troisième (3) et quatrième (4) clés sont, elles, liées aux succès et aux échecs à l’étranger des démocrates au cours des trois prochains mois.
 
“Il faudrait que beaucoup de choses tournent mal pour que les démocrates perdent encore trois de ces quatre clés indécises”, estime M. Lichtman. “Un pronostic final suivra dans moins d’un mois”, au moment de la convention démocrate, qui aura lieu du 19 au 22 août, conclut-il.

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