Les discussions ont essentiellement porté sur la situation sécuritaire et socio-politique, ainsi que sur la coopération nécessaire entre les Nations unies et le gouvernement malien pour soutenir les populations touchées par l’insécurité croissante. Le Représentant spécial a salué « la volonté des autorités maliennes de collaborer avec les Nations unies pour améliorer les conditions de vie des Maliens ».
Cependant, cette visite survient dans un contexte de tensions politiques exacerbées. Le Mali vient de terminer la phase nationale du dialogue inter-Maliens, où les recommandations principales préconisaient une prolongation de la transition et la candidature du colonel Assimi Goïta à la prochaine présidentielle, dont la date reste indéterminée bien que le délai de la transition ait expiré depuis le 26 mars dernier.
Ces recommandations ont été rejetées par plusieurs acteurs politiques, qui ont boycotté le dialogue en protestation contre la suspension des activités politiques par les autorités maliennes depuis fin mars.
Face à cette situation, une nouvelle coalition d’opposants, nommée « Panel des démocrates maliens », a vu récemment le jour en exil. Cette coalition envisage d’établir des institutions transitoires civiles en exil pour mettre la pression sur les autorités maliennes. Les autorités maliennes n’ont pas encore réagi officiellement à la fin de la transition ni à la formation de cette nouvelle coalition, préférant laisser la justice engager des poursuites contre ses membres.
M. Simão a réaffirmé l’engagement de l’UNOWAS et du système des Nations unies à accompagner le Mali dans sa quête de paix et de prospérité, tout en insistant sur l’importance cruciale d’un « dialogue inclusif pour surmonter les défis actuels et assurer une transition harmonieuse vers un gouvernement démocratique et stable ».
MD/ac/APA