Mali : Production agricole : Le Mali entend rester leader en Afrique de l’ouest

Estimated read time 4 min read

Les travaux de l’atelier national de la 13ème Revue sectorielle conjointe du secteur agricole se respectent depuis hier à la direction des finances et du matériel du ministère de l’Agriculture. Cette rencontre qui regroupe tous les acteurs du secteur rural constitue un cadre privilégié d’échanges et de réflexions stratégiques sur l’état de santé du secteur du développement rural. Elle a pour objectifs de faire la photographie, le diagnostic du secteur agricole à l’année N-1 et formuler des propositions et recommandations pertinentes permettant d’améliorer les performances du secteur pour les prochaines années.

L’ouverture des travaux était présidée par le ministre de l’Agriculture, Lassine Dembélé. Il était accompagné de son collègue de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement durable, Mamadou Samaké. En outre, la rencontre a enregistré la présence des responsables des services centraux et rattachés du secteur du développement rural, ainsi que les représentants des Partenaires techniques et financiers (PTF). Durant deux jours, les participants vont échanger sur les réformes en cours et les sujets d’actualité.

Il s’agit, entre autres, de la politique du foncier et l’élaboration des textes d’application de la Loi d’orientation agricole (LOA), le niveau de mise en œuvre de la Politique de développement agricole (PDA). Ils aborderont également l’état de mise en œuvre du Plan national d’investissement dans le secteur agricole (PNISA) en lien avec l’accélération de l’atteinte des Objectifs de développement durable (ODD) et du Cadre de relance économique pour le développement. durable (Credd).

D’entrée de jeu, le ministre Lassine Dembélé a souligné les gros efforts déployés depuis les années 1991 pour doter le secteur d’outils novateurs destinés à assurer sa modernisation et à l’atteinte des objectifs de développement fixés par le gouvernement. La mise en œuvre des Stratégies et Politiques ont ainsi contribué au développement du secteur agricole qui a enregistré ces dernières années des performances significatives.

HAUSSE DES INVESTISSEMENTS- Sur la période récente (2014 – 2022), l’économie malienne a confirmé sa résilience avec un taux de croissance économique moyen élevé de +5,7%. Le taux a été de 3,4% en 2022 contre 4,2% en 2021. Cette baisse, selon Lassine Dembélé, est en lien avec la chute de la production du coton suite aux attaques du cotonnier par les jassides, aux inondations, à la sécheresse, au retard dans l’approvisionnement des entrants et l’insécurité dans les bassins de production. Toutefois, avec la mise en place d’instruments efficaces de système de protection, le pays va se renouer avec sa cadence de production de coton avec une production attendue d’au moins 690.000 tonnes. Concernant l’agriculture vivrière, le taux de croissance est de 14,5% et celle de l’agriculture vivrière hors riz est de 20,9%.

Les sous-secteurs de l’élevage et de la pêche contribuent chacun pour 3% à l’économie nationale. Par ailleurs, le ministre de l’Agriculture a noté que les Dépenses publiques agricoles (DPA) ont plus que doublé entre le début des années 2000 et 2022 avec une prédominance des dépenses consacrées aux aménagements hydro-agricoles, suivies par les subventions agricoles.

Il a indiqué qu’au terme de l’évaluation du «troisième rapport biennal de suivi et de mise en œuvre de la déclaration de Malabo», le Mali a été classé troisième après le Rwanda et le Maroc au titre des pays ayant un secteur agricole. performant au niveau du continent. Premier en Afrique de l’Ouest, le Mali figure sur la liste des pays qui sont sur la bonne voie pour atteindre les engagements de Malabo d’ici 2025.

Signalant quelques réformes engagées dans le secteur agricole, le ministre Lassine Dembélé a cité l’élaboration de la Politique nationale du conseil agricole et du système national du conseil agricole. Il a également noté l’élaboration du Programme national d’irrigation de proximité, la Stratégie nationale de la riziculture intensive, l’instauration des journées de poisson, la campagne de vaccination du cheptel, la promotion de l’agro écologie…

Au-delà des performances enregistrées, le ministre Dembélé a souligné quelques défis liés à la relative dépendance de l’agriculture aux aléas climatiques, aux difficultés de mobilisation des ressources financières et au faible niveau de transformation des produits agricoles.

Makan SISSOKO

Sur le même sujet

+ There are no comments

Add yours