En réaction au communiqué du ministre de l’Education nationale relatif à son mot d’ordre d’arrêt de travail, l’Association des écoles privées agréées du Mali (AEPAM) a fait un communiqué dans lequel elle apporte des précisions et dénonce cette sortie qu’elle qualifie de malencontreuse.
Selon le communiqué, le Bureau national de l’AEPAM dit avoir pris connaissance avec déception d’un communiqué émanant du Ministre de l’Education nationale relatif au paiement des frais scolaires et demi-bourses, sous la signature pour ordre du Secrétaire Général. Et de rappeler que le communiqué du département fait suite à la sortie médiatique malencontreuse de certains responsables du Ministère de l’Education nationale sur les orientations plus que contestées et sur des affirmations sans fondement par rapport à la crise actuelle. “L’AEPAM a le devoir d’informer l’opinion nationale qu’en lieu et place d’une invitation au dialogue depuis le premier jour de l’arrêt de travail, le Ministère de l’Education Nationale a produit un communiqué dont la teneur prête à confusion”, peut-on lire dans le communiqué. Ainsi, s’agissant du supposé reliquat des 3 milliards à Bamako dont un paiement a déjà été effectué en partie, l’association précise que la situation globale est de près de 19 milliards. Avant de poursuivre qu’aucun paiement n’a eu lieu à Bamako. Car, les premiers états financiers ont fait l’objet de rejet des services du contrôle financier du District depuis le 30 Octobre 2023 au motif que les quitus fiscaux ne sont pas joints aux mandats alors que l’activité de l’enseignement relève d’une mission de service public et sont à l’instant retournés à la Mairie du District Bamako. “Comment affirmer qu’une situation rejetée soit payée ? Chacun pourra vérifier la réalité au niveau de la Mairie du District”, mentionne le communiqué de l’association. Par rapport à l’intérieur, l’association estime que le Ministre n’a donné aucune indication.
En ce qui concerne l’appel au dialogue, l’AEPAM informe l’opinion nationale qu’aucun espace de dialogue n’a été ouvert par les pouvoirs publics depuis le début de la crise.
Quant à l’intérêt des enfants, elle attire l’attention du département que les intérêts des enfants sont déjà remis en cause à travers les nouvelles conditions édictées par les services techniques du ministère des finances.
Boubacar PAÏTAO