Les mains de la France dans la soudanisation du Mali (Troisième partie) : L’Azawad mis au point pour escroquer la République du Mali des richesses de son sol et sous-sol

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Rappel du contexte par la Rédaction Médiamosaïque – février 16, 2020. Le général français François Lecointre et des militaires maliens lors de la Mission de formation de l’Union européenne au Mali (RUYM Mali) de Koulikoro, le 10 avril 2013. MONTRÉAL (MÉDIAMOSAÏQUE) – Nouvel éclairage du professeur Boniface Diarra autour de la crise malienne. Dans ce nouveau papier soumis à la Rédaction de l’Agence de presse Médiamosaïque, le spécialiste montréalais met le doigt sur les origines de ce conflit qui remontent, à en croire ce dernier, au lendemain de l’indépendance de cette nation qui a vu le jour le 22 septembre 1960. La France au banc des accusés dans ce plaidoyer qui constitue sa sixième intervention amplement documentée sur ce dossier. De l’avis de ce chercheur, qui a avancé moults arguments en ce sens, les Maliens ont tout intérêt à « s’unir » pour « contrer », a-t-il dit sans ambages, le « plan de destruction du Mali conçu, décidé, préparé, déclenché et poursuivi par des gouvernements français ». Car, a précisé le professeur de droit et de criminologie de l’Université de Montréal, en raison des menées subversives de l’ancienne puissance colonisatrice, l’on avance, ni plus ni moins, vers une « soudanisation » de ce pays d’Afrique de l’Ouest, limitrophe, entre autres, de la Mauritanie, de l’Algérie, du Niger, du Burkina Faso, de la Côte d’Ivoire, de la Guinée et du Sénégal. Pour accéder à l’article complet cliquez ici Kurukanfuga II souveraine : pour en finir avec la guerre de dépossession territoriale que font les gouvernements français au Mali depuis 1963. Manden-Ka-Luw Ko : « Maà, Ni Magna Boô-Min tièly-ko, Ni Ma Tiè À-Tiètumalà (À-Kassa-bè Tun Y-Nunna) – SyèUw Ba Yèrekè Ka Bilà Y-Koro (« Au pays des Peuples du Grand-Mandé, la procrastination – du personnel politique face à l’émiettement du pays – ne peut être 2 qu’un crime aux yeux des compatriotes – malien(ne)s – ayant un sens élevé du devoir – de l’empêcher »). Nos Ancêtres l’ont dit : « Kuma Fo-Len Koro Toyé Dala-Maga Yé ». On ne saurait adhérer à ce dire ancestral et trouver meilleure formule pour renouveler, en simple citoyen, mais en analyste de l’environnement interétatique, l’ALERTE générale que nous donnions, entre avril 2012 et juin 2013 par publication de cinq (5) articles et d’un tableau synoptique sur la tragédie malienne, au sujet de l’URGENCE qu’il y a pour le Peuple DE S’UNIR et de TENIR UNE « KURUKANFUGA II SOUVÉRAINE », afin de CONTRER, à moindre coût, LE PLAN DE DESTRUCTION DU PAYS CONÇU, DÉCIDÉ, DIRIGÉ PRÉPARÉ, DÉCLENCHÉ ET POURSUIVI PAR DES GOUVERNEMENTS FRANÇAIS dès l’aube de l’histoire de l’accession formelle de la République du Mali, le 22 septembre 1960, à la souveraineté interétatique dans le cadre de l’Organisation des Nations Unies (ONU). C’est du moins ce qui ressort, de manière limpide, du « Discours du 22 septembre 1964 » de l’un des officiers les plus valeureux de son temps, envoyé dans la région de Kidal pour réduire la fronde séditieuse de 1963-1964, le capitaine Diby Silas DIARRA. Ce digne fils du pays témoignait effectivement à cet égard que : « La politique de division de la France dans cette région ne sera d’ailleurs pas seulement géographique, car les coloniaux développeront aussi dans les populations nomades d’une part, les divisions de classes propres à la société féodale et d’autre part, avec le plus grand esprit de méchanceté, ils sèmeront la haine raciale et les complexes religieux. Nous nous efforcerons plutôt de vous faire le point de notre bilan, un an après l’explosion de la bombe à retardement que la France a léguée à la jeune République du Mali au lendemain du 22 septembre 1960. » C’est donc dès l’aube de l’accession de la République du Mali à la souveraineté interétatique que les gouvernements français se sont évertués à concevoir, à décider, à diriger, à préparer, à déclencher et à poursuivre le plan de destruction du Mali.

Pour revenir directement à nos propos, disons que le ravage de la Libye par les troupes de l’OTAN du 19 mars au 31 octobre 2011, donna l’occasion au gouvernement de Nicolas SARKOZY (2007-2012) de concevoir, de décider, de diriger, de planifier, et de déclencher, selon les expressions employées par Isabelle LASSERRE et Thierry OBERLÉ (2013), la « guerre secrète » de la France « au Mali ». « Guerre secrète » menée par procuration, il faut le redire, au nom de la lutte contre le terrorisme, afin de mettre en œuvre les termes de l’article premier précité de la « Loi du 10 janvier 1957 » portant OCRS qui permettrait non seulement d’occuper la Base militaire hautement stratégique de Tessalit pour garantir la mise à la disposition des entreprises eurooccidentales les immenses richesses du sol et du sous-sol sahélo-saharien au Mali, mais aussi et surtout de soustraire radicalement ces richesses à la convoitise d’une Chine « communiste », nécessiteuse en disponibilité de matières premières, et en passe de prendre, au détriment des USA, le leadership économique mondial; sans oublier le fait que l’installation des troupes françaises aux portes de l’Algérie, à Tessalit, ouvre la porte à un éventuel retour non symbolique mais réelle de la France qui n’aurait jamais, jusqu’ici, digérée la perte de son bijou colonial qu’était ce pays de 1830 à 1962 avant son indépendance. Pour parvenir à ses fins au Mali, Nicolas Sarkozy opta pour la stabilité gouvernementale. C’est ainsi qu’il nomma François FILLON (2007-2012) premier Ministre jusqu’à son renvoi de l’Élysée par élection de François HOLLANDE à la présidence le 6 mai 2012 et l’investiture de celui-ci le 15 mai de la même année, après que la Cour constitutionnelle de France ait confirmé, cinq jours plus tôt, par proclamation des résultats, le 10 mai, la chute politique du seul Président français que l’ « Union pour un Mouvement Populaire (UMP) » ait jamais eu durant sa courte existence brillante en France. Inamovible, le premier Ministre (2007-2012) de Nicolas SARKOZY, François FILLON, intégra dans le Cabinet ministériel l’ancien premier Ministre(1995-1997) de Jacques CHIRAC (1932-2019), Alain JUPPÉ qui, après sa détention météorique d’un mois du portefeuille de « ministre d’État, ministre de l’Écologie » (2007), fut nommé successivement au poste de « ministre d’État, ministre de la Défense » (2010-2011) et à celui de, « ministre d’État, ministre des Affaires étrangères » (2011-2012). Puis, le premier Ministre François FILLON (2007-1012) recruta le non moins inamovible Chef d’état-major particulier du président de la République (2010-2016), le Général Benoit PUGA. Celui-ci apporta effectivement au plan d’invasion du Mali toutes les lumières en 18 polémologie qu’il pouvait générer des savoirs acquis lors de son séjour (1973-1975) comme élève officier à l’École militaire spéciale de Saint-Cyr. S’étant, en plus assuré de l’adhésion de la DGSE à son plan d’invasion du Mali, comme le (dé)montrent si bien Jean-Marc GADOULLET (2016), espion français, et Mathieu PELLOLI dans le livre autobiographique de l’espion : « Agent Secret – Un espion français dévoile son quotidien » réédité le 11 avril 2018 dans le format « poche » chez « J’ai Lu », le Gouvernement de Nicolas SARKOZY (2007-2012), se sentant doté de toutes les connaissances stratégiques et tactiques, déclencha la guerre par procuration contre la République du Mali le 17 janvier 2012 par la médiation du « Mouvement National de Libération de l’Azawad (MNLA) », auquel se joindront quatre autres groupes fantoches faux djihadistes et faux islamistes : 1o) « Ansar-Dine » que créa en 2010 Iyad Ag GHALI avec l’aide du Qatar après son renvoi par les « Al SaoudsDawa wahhabites» de Riyad, comme Consul du Mali d’Amadou Toumani TOURÉ (2002- 2012) à Djeddah, pour collusion avec les partisans du Chef d’Al-Qaïda, Oussama Ben LADEN (1957-2011), 2o) le « Mouvement pour l’Unicité et le Djihad en Afrique de l’Ouest (MUJAO) » enfanté par des services étrangers en fin 2011 à la faveur du soit disant « Printemps arabe », 3o) « Al-Qaïda au Maghreb Islamique (AQMI)) » la nouvelle appellation, depuis le 27 janvier 2007 du « Groupe Salafiste pour la Prédication et le Combat (GSPC) » né de la scission du « Groupe Islamiste Armée (GIA) » que formaient, lors de la guerre civile algérienne (1991-2002) Mansori MELIANI dit « Salem » (1944- 1993) et Abdelhak LAYADA alias « Abou diane » qui serait en prison depuis 1995 et, 4o) « Boko Haram », le groupe enragé que concevait en 2002 Mohamed YUSUF (1970-2009) avec l’implication de la « Central Intelligence Agency (CIA) » et du « Secret Intelligence Service (SIS) » connu sous la dénomination « Military Intelligence Section 6 (MI 6) », pour ensanglanter et déstabiliser durablement le géant Nigéria et ses «pays » environnant, dans le but évident d’hypothéquer toute chance que ce grand État africain ne devienne stable et, qu’avec cette stabilité, se remémore la force latente des idées panafricanistes d’Azikiwé NNANDI (1904-1996) enracinées dans le Peuple africain au Nigéria et devenir ainsi le fer-de-lance, en Afrique de l’Ouest, d’une « Unité africaine » en vue de la Renaissance qui libèrerait enfin l’Afrique de son absurde cartographie politique coloniale issue du Congrès de Berlin (1884-1885), cartographie politique qui, fort anachroniquement, a été entérinée, le 25 mai 1963 lors de la création de l’Organisation de l’Unité Africaine (OUA), du fait de la trahison des partisans de l’Afrique des États indépendants : Félix OUPHOUËT-BOIGNY (1905-1993) et Léopold Sédar SENGHOR (1906-2001) notamment. Ce dernier ayant d’ailleurs ouvertement confessé, en janvier 1957 à Dakar, que : « Mon tort a été d’obéir aux ordres qui m’étaient imposés de l’extérieur », comme pour s’amender, après qu’il eût trahi, en contribuant activement à l’échec du projet de rassemblement puis d’unité africaine dont le RDA était porteur en 1946.

Ahmada Ag BIBI et Alghabass Ag INTALLA, pour faire croire qu’il s’agit bel et bien d’une des « véritables rébellions touarègue» récurrentes au Mali

Revenant directement à la guerre conçue, décidée, dirigée, préparée (2008-2011) et déclenchée, le 17 janvier 2012 par le gouvernement Sarkozy-Fillon (2007-2012) au Mali, il faut reconnaître qu’elle a été soigneusement planifiée et menée au moyen de groupes 19 séditieux et des mercenaires encadrés par des officiers des services d’espionnage français, comme l’atteste du reste le Colonel de la « Direction Générale de la Sécurité Extérieure (DGSE) » Jean-Marc GADOULLET (2016), le patron d’Ibrahim Ag MOHAMED ASSALEH du MNLA et de ses co-inculpés de février 2013 du « Haut Conseil pour l’Unité de l’Azawad (HCUA) » Mohamed Ag INTALLA, Ahmada Ag BIBI et Alghabass Ag INTALLA, de manière à faire croire qu’il s’agit bel et bien d’une des « véritables rébellions touarègue» récurrente au Mali depuis son accession formelle à l’indépendance en 1960, quand il s’agit, de fait, d’une des nombreuses mise en œuvre de la politique de déstabilisation des régimes étatiques africains par la DGSE créée par le Gouvernement de François MITTERAND (1916-1996) le 2 avril 1982 à la place du « Service de Documentation Extérieure et de Contre-Espionnage (SDECE) », qui avait été structuré le 28 décembre 1945 par Décret du président du Conseil, le Général Charles De GAULLE (1890-1970), et promulgué par lui le 4 janvier 1946 pour être la cheville ouvrière de la géopolitique et de la géostratégie françaises dans le monde et, particulièrement, en Afrique sous la direction de l’incontournable Commandant en chef des soldats de l’ombre, ayant pignon sur l’Élysée jusqu’à son décès : Jacques FOCART (1913-1997). Chose certaine, depuis l’échec cuisante (1992-1995) de l’intervention du corps expéditionnaire de l’Armée des USA (des « GI Joe ») en Somalie pour capturer le Général Mohamed Farah Hassan AÏDID (1934-1996) au profit du président (1991-1997) Ali Mahdi MOHAMED après la chute de la présidence somalienne (1969-1991) du Général Mohamed Siad BARRÉ (1919-1995) ayant pris le pouvoir à Mogadiscio six (6) jours après l’assassinat du président (1960-1969) Abderashid Ali SHERMARKE (1919-1969), la doctrine fondant l’aménagement de « l’espace vital » étatsunien, ne pouvant plus s’accommoder d’envoi massif de « GI Joe », sans discrétion ni précaution, en Afrique, fut bannie pour laisser place, dans un premier temps, au camouflage derrière les « mission de paix de l’ONU » en Afrique. C’est ainsi que l’infiltration des « GI Joe » en régions sahélo-sahariennes (1996 -2002), se faisait par la médiation de l’« African CrisisResponse Initiative (ACRI) » puis par le biais de sa sœur puînée, l’ « Africa Contingency Operation Training Asistance(ACOTA) » qui devenait la « Global Peace OperationInitiative (GPOI) » avec ses « 75 000 hommes » prévus. Dans un second temps, la GPOI fut intégrée au projet de mutualisation de l’« espace vital » des USA en Afrique : la « United States Africa Command », plus connue sous le sigle « AFRICOM » ou le « Commandement des États-Unis pour l’Afrique » conçu en 2007 et dont le « Siège social » est établi (temporairement?) depuis 2008 au « Kelley Baracks », à Stuttgart en Allemagne. Avec AFRICOM, les USA parvinrent ainsi, discrètement, à s’implanter dans la zone sahélo-saharienne de l’Afrique et inspira en cela le gouvernement Sarkozy-Fillon (2007-2012). Pour justifier cette implantation, l’« Oncle Sam » concevait et mettait en œuvre l’ « OperationJuniper Shield (OJS) » devenue le 6 février 2007 l’ « Operation Enduring Freedom – Trans Sahra OEF-TS) », avec pour mission formelle, la mise à niveau et l’entrainement des Armées des pays Sahélo-sahariens en lutte contre les « takfiristes » présentés, sous la plume des journalistes euro-occidentaux, comme les groupes armés 20 salafistes les plus violents. Il n’en fallait pas plus pour que la lutte contre le takfirisme, par mise en œuvre de l’OEF-TS, soit l’occasion pour les USA et les pays de l’OTAN de noyauter les Forces armées des pays du Sahel et, notamment, les FAMA sous-équipées et désorganisées à dessein par les régimes d’Alpha Oumar KONARÉ (1992-2002) et d’Amadou ToumaniTOURÉ (2002-2012), au point de faire penser qu’il s’agit là de véritables Armées mercenaires, aidant les ‘’militarocraties’’ euro-occidentales, contre la volonté des Peuples de la région, dans leurs croisades pour sauver le capitalisme financier en déperdition, en mettant les précieux minerais sahélo-sahariens à l’abri de toute possibilité d’accès direct chinois aux « Terres-rares » ou aux matières premières indispensables non seulement à la croissance de l’industrie de haute technologie eurooccidentale, mais aussi, à n’en pas douter face aux dangers du réchauffement climatique, aux programmes de recherches en vue d’assurer le succès d’une éventuelle émigration humaine vers d’exo-planètes qui pérenniserait l’existence humaine désormais mise en danger de survie sur la Planète Terre par l’ « Homo Stultus » qui, de nos jours, est résolument ancré dans le « consumérisme », la nouvelle religion enfantée par le capitalisme étasunien destructeur du biote humain. Chose certaine, avec AFRICOM et le programme OEF-TS, les « GI Joe » parvinrent à s’incruster dans les pays sahélo-sahariens et permirent l’infiltration dans ces pays, dont le Mali, des géo-stratèges de l’OTAN (2008-2009), y compris des troupes d’élites de la DGSE et aussi celles d’autres ‘’militarocraties’’ euro-occidentales, tel que le « Service fédéral des renseignements généraux (« Bundesnachrichtendients – BND) » allemand et du « Service de renseignement britannique (SIS) », c’est-à-dire la fameuse « Military Intelligence – Section 6 (MI6)», bénéficiant, pour sûr, pour ce qui est de la DGSE, de la complicité du « Département du Renseignement et de la Sécurité (DRS) » algérien, comme le laisse entendre sans ambiguïté la vidéo de François GÈZE (2014) réalisé sur la « Sale Guerre » civile algérienne (26 décembre 1991 au 8 février 2002), vidéo qui est largement inspiré par Habib SOUAÏDIA auteur, en 2001, du Bestseller : « La sale guerre : le témoignage d’un ancien officier des Forces spéciales ». C’est donc à la faveur de l’installation d’AFRICOM dans les régions sahélo-sahariennes (2007) que la France de Nicolas SARKOZY (2007-2012), désormais inféodée, depuis qu’il força le retour de son pays dans l’OTAN, le 2 février 2010, à la stratégie étasunienne de déstabilisation étatiques en Afrique éprouvée en RDC dès l’aube de son indépendance formelle (1960-1965) par assassinat, le 17 janvier 1961, de Patrice Emery LUMUMBA (1925-1961) et l’installation au pouvoir du pantin Sese Seko MOBUTU (1930-1997) au détriment du Président (1960-1965) Joseph KASA-VUBU (1917-1969), conçoit, grâce aux dollars de l’Émir (1995-2013) Hamad Ben KHALIFA ALTHANI du Qatar, la mise en œuvre du projet politique de soudanisation ou de scission de la République du Mali par création du MNLA le 16 octobre 2011, en lui apportant non seulement toute la logistique nécessaire à sa terreur séditieuse, mais aussi et surtout en lui fournissant également de nombreux conseillers politiques et un bureau à Paris.

Général De Gaulle, celui qui inflige les souffrances

À la lumière de cet apport et de ces fournitures signifiant reconnaissance tacite du gouvernement français de Nicolas SARKOZY (2007-2012) de sa créature virtuelle, « Azawad », mis au point pour escroquer la République du Mali des richesses de son sol et sous-sol conformément, on l’a dit, aux termes de l’article 1er de la loi du 10 janvier 1957 portant OCRS, Bilal Ag ACHERIF, « Secrétaire Général » du MNLA et météorique « président du Conseil Transitoire de l’État d’Azawad (CTEA) », du 6 avril au 12 juillet 2012, pouvait proclamer l’indépendance, le 6 avril 2012, cinq (5) jours après la chute de Kidal, de Gao et de Tombouctou du 30 mars au 1er avril 2012 aux mains de « terroristes de l’Élysée » et du « cessez-le feu » du jeudi 5 avril qui lui fut consécutive, sous la bannière du MNLA créé, on l’a dit, le 16 octobre 2011, avec à sa tête son premier chef fondateur, l’intime rival de Ibrahim Ag BAHANGA (1970-2011) cofondateur avec Hassan FAGAGA et Iyad Ag GHALI, le 23 mai 2006, de l’ « Alliance Démocratique pour la Changement (ADC) » : le Colonel Mohamed Ag NAJEM, neveu d’Iyad Ag GHALI qui était déjà revenu de Libye une première fois, avant l’obtention de son prestigieux grade en Libye, pour ajouter sa touche vengeresse à la guerre séditieuse de 1990-1991 du « Mouvement Populaire de Libération de l’Azawad (MPLA) » structuré par son oncle en 1988, peu après le « Congrès de tripoli » du 11 novembre 1987 convoqué à l’ombre du « Guide libyen », feignant de rallumer et d’attiser la flamme aux champs du bellicisme ifoghas en friche au Mali et au Sahel dans le but évident de pousser les gouvernements des pays de domination française totalement inféodés à la « FrançAfrique» vers « l’Afrique-Libye » qui fut résolument engagée dans le projet de libération économique et, partant, politique de l’Afrique des griffes du FMI, de la Banque mondiale et, partant, du monde euro-occidental. Après les « Accords de Tamanrasset du 6 janvier 1991 » signés sous la médiation de monsieur Mohammed Salah MOHAMMEDI, ministre de l’Intérieur de la République Algérienne Démocratique Populaire, par le Colonel Ousmane COULIBALY, Chef d’état-major général des « Forces Armées Malienne (FAMA) » membre du « Conseil national de l’UDPM » et Iyad Ag GHALI Secrétaire général du MPLA allié au FIAA qui, en véritable agitateur professionnel, dans sa fronde contre le Mali, fondait le « Mouvement Populaire de l’Azawad (MPA) » qu’il va dissoudre en 1996, son neveu Mohamed Ag NAGEM retourna en Libye. Couvant cependant jusqu’à nos jours sa vengeance contre les FAMA qu’il tiendrait responsable de la mort de son père lors de la réduction de la Fronde de 1963-1964 à Kidal, le Colonel Mohamed Ag NAGEM, animé conséquemment par l’esprit de la « Vendetta », déserta ou, pour mieux dire, fut débauché des Forces libyennes par la DGSE alliée de son oncle désormais devenu, de fait, « agent de liaison » à la fois des Services de renseignement d’Algérie, et du Qatar, faisant ainsi officiellement du Colonel-déserteur de l’Armée libyenne en pleine « guerre de Libye » (du 19 mars au 31 octobre 2011), et le premier chef du MNLA et le Commandant en chef de ses Unités combattantes; alors que l’innocence politique du Colonel Amadou Toumani TOURÉ, à la tête ( du 26 mars 1991 au 11 juin 1992) du « Comité de Transition pour le Salut du Peuple (CTSP) », l’avait depuis fort longtemps amené à commettre, le 11 avril 1992, la 22 première faute politique majeure de sa présidence, pour avoir emprunté le sillon d’affaiblissement des capacités de défense du Nord du pays tracé par les « Accords » précités de « Tamanrasset », en plaçant directement la République du Mali du Président Modibo KEÏTA (1915-1977) sur la voie du cyclone de la politique française de déstabilisation, il faut le souligner, des « États » africains pour fin d’appropriation des richesses que le Gouvernement du Général Charles De GAULLE (1890-1970) avait déjà fait souffler sur la Guinée (1959-1960), le Mali (1963-1964), puis avec encore beaucoup plus de force au Nigéria par son implication incontestable dans la « guerre du Biafra » (1967-1970), en apportant toute l’assistance nécessaire au Général Odumegwu Émeka OJUKWU (1933-2011), grâce aux manœuvres diaboliques de l’homme des sales besognes en Afrique ayant, on vient de le dire, pignon sur l’Élysée jusqu’à sa disparition : Jacques FOCCART (1913-1997).

La suite dans le prochain numéro

Par Pr. Boniface Diarra (Montréal, Canada

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