« L’idée qu’un président dispose de 100 jours utiles pour agir est héritée d’une tradition républicaine française, selon Pape Mahawa Diouf, membre de l’Alliance pour la République. « Ce mythe n’a donc pas trop de sens sous nos tropiques, si ce n’est l’idée qu’il y a un état de grâce minimal à accorder à un régime naissant, afin qu’il prenne ses marques et ses premières mesures significatives. L’acte le plus déroutant du début du régime du président Bassirou Diomaye Faye fut sans conteste la déclaration fracassante du MFDC proférant des menaces contre le nouveau régime et surtout exprimant une irrévérence et un manque de respect inacceptable à l’endroit du nouveau président élu de la République du Sénégal. Nous n’avons jusqu’à présent aucune réaction ou une mise au point de l’État du Sénégal en réponse à cette infamie », indique M. Diouf.
« En réservant ses premières visites aux pays voisins et en prenant ses distances des régimes putschistes, le président Faye consolide le leadership démocratique du Sénégal dans la sous-région au grand dam de ceux qui voulaient nous jeter dans les bras des États de l’AES et de leur partenaire russe », selon lui.
Il va plus loin, puisqu’il assure que le travail de désencombrement de la voie publique a été déjà entamé par son prédécesseur.
« Malgré toute la polémique qui l’a accompagné et la cacophonie au sommet de l’État qui l’a accompagné, ce sujet ne devrait pas être politisé. Avec la poursuite des opérations « set sétal » déjà entamées par le président Sall, les nouvelles autorités engagent un chantier important. L’occupation anarchique de la voie publique pose un problème d’image et de sécurité. Notre pays désormais exportateur de pétrole et de gaz, et qui va organiser les Jeux olympiques de la jeunesse en 2026, doit nécessairement transformer son visage. Cette transformation de nos rues et grandes artères devrait être inclusive, mobilisatrice et au-dessus des préoccupations partisane », dit-il.
La baisse des prix des denrées de première nécessité qui était une forte promesse de l’actuel régime
« Ils s’étaient engagés à réduire l’essentiel des prix des produits de consommation quotidienne de nos compatriotes, et ce, dès les premières semaines de leur accession au pouvoir. Au bout de moult tergiversations, d’hésitations et de déclarations contradictoires des efforts mineurs ont été réalisés. De l’aveu même du Premier ministre Ousmane Sonko, réduire le coût des denrées serait impossible, dès lors que l’essentiel de nos produits de consommation provient de l’étranger. C’est aussi cela la réalité de la gestion du pouvoir ! Au lendemain de l’élection présidentielle, le nouveau Premier ministre et homme fort du régime a repris avec son hyperactivité débordante avec les risques en dérapage incontrôlé qu’on lui connait. Au cœur de l’université Cheikh Anta Diop, en compagnie de son invité principal qui n’est autre que Jean-Luc Mélenchon, ils ont été les animateurs d’un curieux événement qui n’aura réussi qu’une chose : installer encore une fois et dans les 100 jours la question LGBTQ au cœur de notre agenda médiatique », assène Pape Mahawa Diouf.