
Région de Sikasso, située à peu près 60 km de la capitale du Kenedougou, Finkolo Ganadougou une vaste commune composée de 18 villages et un hameau, est une véritable zone où les enfants sont exposés aux pires formes du travail des enfants alors que les enfants sont l’avenir de tout pays qui se veut développer, ce qui montre la nécessité de la protection de leurs droits. Ils abandonnent l’école au profit des activités minières.
Défini par l’Organisation Internationale du Travail(OIT), le travail des enfants notamment ses pires formes, sont l’ensemble des activités qui privent les enfants de leur enfance, de leur potentiel, de leur dignité, et nuisent à leur scolarité, santé, développement physique et mental. Ils sont classés selon l’article 182 de l’OIT, les activités minières, la prostitution et la pornographie enfantine, la mendicité, le trafic de drogue et stupéfiants etc., des choses surtout l’orpaillage constitue le quotidien des habitants de cette localité.
En effet, l’orpaillage, l’une des pires formes du travail des enfants est la première des activités économiques de la commune de Finkolo ce qui encourage encore l’activité, a déclaré M. Kalilou Togola, maire de la commune interviewé aucours d’une visite à la zone lors de la troisième tournée régionale de l’Union des Journalistes Reporters du Mali(UJRM) au décembre 2024 dont Sikasso a eu l’honneur. Selon M. Togola, il ny’a aucun village de la commune qui ne possède d’un site d’orpaillage et les activités se font sans contrôle dépassant les limites des autorités en place, a-t-il affirmé. Il avance 《nous avons essayé de régulariser et réglementer le secteur à travers les mesures faites par les plus hautes autorités, mais hélas ! Il faut tenir compte à la situation et à la réalité 》. Quand nous imposont, les habitants appliquent la force tout en montrant leur autochtone, a-t-il précisé avant de souligner que l’école est vers un abandon, problème d’enseignant et insuffisance des élèves à cause de l’orpaillage même si les autorités sont en train de jouer leur rôle, une deuxième école fondamentale a été même Inaugurée.
Outre, le phénomène pire forme du travail est une violation des droits des enfants qui freine leur epanouissement, une situation qui interpelle l’Etat et ses partenaires même si beaucoup se font dans les casernes où on peut citer la mises en œuvre de plusieurs documents législatifs luttant contre le phénomène comme la mise en œuvre de la convention 138 et 182 de l’OIT, le Plan d’Action National pour l’Elimination du Travail des Enfants au Mali (PANETEM2), la Feuille de route pour l’élimination du travail des enfants dans les zones de l’agriculture, la liste des travaux dangereux et des travaux légers et des actions de sensibilisation qui sont multiples dans le projet JOFA-ACTE (Joining For Africa) ou Agir Contre le travail des enfants au Mali, piloté par un consortium composé de l’Educo, du Plan International, de Terre des Hommes, du Save the Children, des SOS Children’s Villages. Par contre, si malgré, tout ce que l’Etat et ses partenaires font se passent comme sudation sous la pluie, ils doivent redoubler d’efforts tout en mettant en place des stratégies pérennes et sereines afin que leur puissance se sente. En tant que le premier responsable, la mise en place d’un système éducatif varié, simple et serein, le renforcement des mesures législatives, la multiplication des actions de sensibilisation et la mise en place des alternatives économiques à travers les partenaires seraient nécessaires. Sinon, de laisser les enfants en telle situation, c’est comme de brûler le drap de leur avenir.
Youba Doumbia…….