Pour une meilleure mobilité des artistes et des œuvres : Ce qu’à été décidé lors de Ségou’Art

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L’idée de regroupement des grands festivals pour traiter les problèmes liés aux questions de Culture est une des fortes recommandations de la table ronde tenue à Ségou, lors de Ségou’Art-Festsival sur le Niger. Il portait sur le thème : « Mobilité des artistes et de leurs œuvres ». La « Mobilité des artistes et de leurs œuvres », est un problème qui hante les artistes africains avant, pendant et après la Covid-19. L’insécurité qui sévit dans la région ouest africaine est venue s’ajouter au lot de problèmes. La mobilité des artistes et de leurs œuvres est devenue un casse-tête. Qu’est ce qui « bloque» les artistes et leurs œuvres ? Quels sont les impacts et quelles solutions ou pistes de solutions proposées ?

Pour parler du sujet qui revient dans les grands foras de la culture, Luc Mayintoukou, un spécialiste des questions de mobilité et l’artiste peintre Abdoulaye Konaté, membre fondateur du fonds africain pour la culture, deux spécialistes des questions de culture, étaient les panelistes d’une table ronde, tenue au Centre korè à Ségou.

Les deux hommes de culture ont donné leurs positions sur le sujet. A l’analyse des interventions, l’on note plusieurs contraintes liées aux difficultés de mobilité des artistes et de leurs œuvres. Elles ont pour noms, selon Luc et Abdoulaye, les contraintes administratives pour obtenir le visa ; le problème de financement ; de transports ; l’insécurité, la Covid ; la méconnaissance des textes et conventions nationaux et internationaux par la douane ; la mauvaise organisation des professionnels de la culture.

Qu’est ce qui pousse les artistes à demander la mobilité ? Les panelistes ont parlé de la formation, les échanges entre professionnelles, les partages, la participation aux festivals et autres rencontres. « Aujourd’hui, les artistes sont confrontés à un problème de  délivrance de visas », déplore Abdoulaye Konaté.

Le second point sur lequel Abdoulaye a mis l’accent est celui du transport. Selon lui, lorsque l’artiste parvient à décrocher son visa, c’est le transport de ses œuvres qui pose problème. Le transport coûte extrêmement cher. Ceux qui invitent ont aussi des difficultés à assurer le transport ».

Un autre gros problème soulevé par l’artiste peintre a trait à la rétention des œuvres par la Douane. A l’en croire, au Mali, de retour, à l’aéroport, certains douaniers bloquent les œuvres, ce parfois par méconnaissance des textes.

Sur les difficultés d’accès aux financements, M. Konaté a reconnu que les artistes ont du mal à accéder à des financements. Cependant, il s’est réjoui de la création du Fond africain de la culture.

 

Pistes de solutions

« Le Fonds permet aux jeunes de recevoir des aides des plus anciens qui le financent, en donnant une ou deux ouvres », a indiqué Abdoulaye Konaté. Pour maintenir et encourager une diversité culturelle plus que jamais nécessaire, il a été proposé un traitement des demandes de visas spécialement adapté aux usages professionnels propres à la filière culturelle.

Puisque la question de mobilité des œuvres est une question de réglementation dans certains pays, les participants ont formulé des recommandations, entre autres, un plaidoyer sur les textes et accords bilatéraux entre les Etats (à faire de manière spécifique) ;  la formation des douaniers sur les questions de Mobilité ; l’idée de regroupement des grands festivals pour traiter les problèmes liés aux questions de culture. A ceux-ci s’ajoutent  la mise en place d’un réseau de résidence pour les productions littéraires (solution locale)…

M.S

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