Pour “simulation d’infraction et trouble à l’ordre public” : Le Chroniqueur Ras Bath placé sous mandat de dépôt hier

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Ce lundi 13 mars 2023, le chroniqueur, Mohamed Youssouf Bathily alias Ras Bath, porte-parole du Collectif pour la Défense de la République (CDR), a été interpellé par la police du 5ème arrondissement de Bamako, puis placé sous mandat de dépôt pour « simulation d’infraction et trouble à l’ordre public » par le parquet du tribunal de la commune 4 du district de Bamako, apprend-on des membres du CDR. Selon un responsable du CDR, le jugement de Ras Bath est prévu pour le 13 juin 2023.

Le porte-parole du CDR Mohamed Youssouf Bathily alias Ras Bath a été interpellé chez lui par le Commissariat du 5ème Arrondissement. Après une audition de plus de 5 heures d’horloge, il a été présenté au juge d’instruction du Tribunal de la Commune IV, puis placé sous mandat de dépôt, selon le Secrétaire administratif, Aliou Touré, à travers une note rendue publique, le 13 mars 2023.

“Organisation de veille et de Contrôle Citoyen et très attachée aux valeurs républicaines et démocratiques, le CDR restera derrière la justice malienne”, selon la note attribuée au Secrétaire administratif, Aliou Touré.

Le samedi 11 mars 2023, invité à la 3ème conférence nationale statutaire de l’Alliance pour la solidarité au Mali-Convergence des forces patriotiques (ASMA-CFP), la formation politique fondée par l’ancien Premier ministre et defunt Soumeylou Bubeye Maïga, le chroniqueur Ras Bath a soutenu que celui-ci avait été « assassiné ».

«Boubèye n’est pas mort, il a été assassiné, c’est le terme qu’il faut. Il a été tué…», a déclaré Mohamed Youssouf Bathily dit Ras Bath, lors de cette rencontre politique de l’ASMA-CFP.

Bien avant cette rencontre politique, le mercredi passé, lors de son émission radiophonique, il avait tenu des propos sur la marche de la transition en cours actuellement au Mali. Au cours de cette émission en Bamanakan, Ras Bath a simulé des scenarii de fin de la transition, selon que le pouvoir est détenu par un seul chef, ou que la prise de décision appartient à plusieurs chefs qui se concertent pour décider. Selon le chroniqueur, ces chefs peuvent voir différemment la fin du pouvoir: pendant que les uns sont prêts à quitter le pouvoir, les autres peuvent être réticents pour une raison ou une autre, et les choses peuvent tourner de manière inattendue, a -t-il commenté. Il s’agissait de pur simulation.

Rappelons que Soumeylou Boubèye Maïga, ancien Premier ministre du Mali, est décédé, le lundi 21 mars 2022, à la clinique Pasteur de Bamako où il avait été admis pour des soins. L’ancien chef du gouvernement du président Ibrahim Boubacar Kéïta, entre 2017 et 2019, était emprisonné depuis fin août 2021 dans le cadre de l’affaire de l’achat de l’avion présidentiel et celle des équipements militaires. A l’époque, les avocats et la famille de l’ancien Premier ministre avaient sollicité auprès des nouvelles autorités du pays son évacuation sanitaire à l’extérieur afin qu’il puisse recevoir un traitement adéquat à son état «qui ne cessait de se détériorer».

Soumeylou Boubèye Maïga était le président du parti ASMA-CFP qui, avec d’autres formations politiques regroupées au sein du Cadre d’échange de partis et de regroupements de partis politiques pour une Transition réussie au Mali, demandait aux autorités de respecter le délai de la Transition.

Soumeylou Boubèye Maïga alias le tigre est né le 8 juin 1954 à Gao. Il a occupé des postes de haute responsabilité au Mali, notamment celui de chef des services de renseignements. Il fut aussi secrétaire général de la présidence du Mali, ministre de la défense et des anciens combattants, ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale.

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