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Sauf le gasoil, l’essence devient de plus en plus rare au Mali, notamment à Bamako en ce début de semaine. Plusieurs stations-service sont à l’arrêt, faute de carburant.
Ce phénomène, autrefois concentré dans les régions, touche désormais la capitale. Les premiers signes sont apparus à la fin de la semaine dernière, et la situation s’est aggravée ce lundi 06 octobre 2025. Selon notre enquête de terrain menée depuis vendredi, plus de 80 % des stations entre Kalaban-Coura et Faladiè, sur l’axe menant du 30 mètres à la Tour d’Afrique, étaient en rupture d’essence. Un usager rencontré sur place nous confie : 《 On dirait que les pompistes savent déjà pourquoi tu viens. Dès que tu t’approches, ils te font un signe indiquant qu’il n’y a pas d’essence》. La situation devient préoccupante, surtout pour les usagers de deux-roues qui dépendent quotidiennement de ce carburant.
Par ailleurs, la situation pourrait engendrer plusieurs conséquences graves si elle persiste. Premièrement, elle risque de mettre de nombreux employés des stations-service et leurs partenaires au chômage, un phénomène déjà observable. En effet, certains agents d’une grande station de Bamako sont déjà en chômage technique. Deuxièmement, cette pénurie risque de réduire considérablement les déplacements quotidiens des populations, affectant ainsi leurs activités de survie, ce qui pourrait compliquer davantage la situation socio-économique.
Toutefois, il ne s’agit pas ici d’alarmer qui que ce soit, mais plutôt d’alerter les autorités sur la gravité de la situation. Comme à l’accoutumée, nous invitons les décideurs à prendre des mesures urgentes et appropriées afin de contenir cette crise, dont les populations souffrent déjà. Il convient de noter que l’état n’est pas encore critique, mais si rien n’est fait d’ici la fin de la semaine, les conséquences pourraient être désastreuses.
Malgré cette pénurie, le prix du litre reste pour le moment inchangé, se maintenant à 775 FCFA, comme fixé depuis plusieurs mois.
Youba Doumbia……

