Le samedi 17 mai 2025, l’Association Malienne pour la Promotion du Sahel (AMAPROS), partenaire du projet JOFA-ACTE, a organisé une conférence-débat au Mémorial Modibo Keïta de Bamako. Cette rencontre visait à vulgariser la Convention n°138 de l’Organisation Internationale du Travail (OIT), relative à l’âge minimum d’admission à l’emploi. La cérémonie d’ouverture a été présidée par M. Amadou Thiam, directeur de la Cellule Nationale de Lutte Contre le Travail des Enfants (CNLTE), en présence de M. Yaya Bouaré, représentant du présiden de l’AMAPROS non moins point focal pour le projet JOFA-ACTE, ainsi que de plusieurs acteurs engagés dans la lutte contre le travail des enfants.
UN PARTENARIAT STRATÉGIQUE POUR LA PROTECTION DES DROITS DES ENFANTS.
Depuis son lancement en 2023, le projet JOFA-ACTE (Joining Forces for Africa – Agir Contre le Travail des Enfants) bénéficie du soutien de six grandes organisations internationales œuvrant pour les droits de l’enfant : World Vision International, Educo, Plan International, Save the Children, Terre des Hommes, et SOS Villages d’Enfants. Au Mali, ces organisations collaborent avec des partenaires locaux, dont l’AMAPROS, pour mettre en œuvre des actions concrètes visant à éliminer les pires formes de travail des enfants d’ici décembre 2025.
Selon M. Yaya Bouaré, ce partenariat est renforcé par des objectifs communs, notamment la protection des droits des enfants, l’accès à l’éducation et la formation professionnelle. Il a souligné l’importance de la vulgarisation de la Convention n°138 de l’OIT, encore méconnue de nombreux acteurs, comme un levier essentiel dans cette lutte.
FOCUS SUR LA RÉGLEMENTATION DES TRAVAUX LÉGERS POUR LES ENFANTS DE 13 à 14 ANS.
La conférence a également mis en lumière l’Arrêté ministériel n°2024-2109/MTFPDS-SG du 5 juillet 2024, qui établit la liste des travaux légers autorisés aux enfants âgés de 13 à 14 ans au Mali. Cet arrêté, élaboré en concertation avec les acteurs de la lutte contre le travail des enfants, définit les activités permises dans des secteurs tels que l’agriculture, l’élevage, la pêche, l’artisanat et le commerce, sous des conditions strictes visant à garantir la santé, la sécurité et le développement des enfants, ainsi que leur accès à l’éducation.
Par exemple, dans le domaine agricole, les enfants peuvent participer à des tâches telles que le désherbage, le tri manuel des grains ou la préparation des semences, à condition que ces activités n’entravent pas leur scolarité et soient réalisées dans des conditions sécurisées. De poursuivre, M. Bouaré dira que la vulgarisation des conventions internationales et des réglementations nationales constitue une étape cruciale pour éradiquer ce fléau et garantir un avenir meilleur aux enfants maliens, c’est pourquoi, ce présent événement est une belle occasion de s’associer pour multiplier à informer et à sensibiliser car, des acteurs, des hommes de médias et des enfants y sont présents, indique le point focal. 《La lutte contre le travail des enfants ne veut pas dire tout simplement que les enfants ne doivent pas travailler, mais il faut noter que c’est pour les éviter ou les protéger de certains travaux, a laissé entendre M. Yaya Bouaré.
Sans lésiner sur la parole, avant tout propos, M. Amadou Thiam, directeur national de la Cellule Nationale de Lutte Contre le Travail des Enfants(CNLTE) s’est dit très content d’avoir pris part à cette conférence précieuse dans la lutte contre le travail des enfants notamment ses pires formes. Également, il a remercié et félicité L’AMAPROS pour tous ceux qu’elle fait pour la cause des enfants. Cette lutte, selon lui, est une majeure responsabilité de l’Etat, mais si des partenaires viennent au secours, ils sont vraiment à féliciter, déclare le directeur de la CNLTE avant de faire savoir que beaucoup se font sur le terrain, mais qu’il faut encore multiplier les efforts afin d’atteindre les objectifs recherchés. Il n’a pas oublié l’importance des hommes de médias dans cette lutte 《 vous êtes l’un des maillons de cette lutte à laquelle vous êtes à côté nous depuis le début》, a-t-il encouragé tout en les invitant à accompagner toujours le Projet.
Youba Doumbia….