Protéger les enfants contre les travaux dangereux, c’est aussi sensibiliser ceux qui peuvent agir en amont. C’est dans cette optique que la lutte contre le travail des enfants au Mali s’intensifie grâce aux efforts constants de l’ONG internationale World Vision Mali et de ses partenaires, à travers son projet JOFA-ACTE.
Après avoir ciblé les acteurs étatiques et non étatiques, le cap est désormais mis sur les étudiants, véritable levier de changement. Ce samedi 25 octobre 2025, la salle de conférence de l’université Yambo Ouologuem a accueilli plus de 200 étudiants, représentants de plusieurs universités de Bamako, lors d’une conférence-débat sur le phénomène du travail des enfants.
L’activité était placée sous la direction de M. Amadou Thiam, directeur de la Cellule Nationale de Lutte contre le Travail des Enfants (CNLTE), en présence de M. André Koné, vice-recteur de l’UYOB, et de M. André Yebedie Senior, Grants Manager à World Vision Mali.
Cette conférence, qui s’inscrit dans le plan 3.2.3 de lutte contre le travail des enfants du projet JOFA-ACTE, portait sur le thème :
《Le travail des enfants au Mali : perspectives de recherche de solutions avec les étudiants 》. Malgré les difficultés de déplacement liées à la situation actuelle du pays, plus de 200 étudiants, prévus pour l’activité, ont répondu présents. Un engagement salué par M. André Yebedie, Senior Grants Manager du projet JOFA-ACTE : 《 Cela montre la détermination des étudiants à éradiquer le phénomène du travail des enfants. Nous les félicitons et les encourageons pour ce combat noble 》, a-t-il déclaré.
La lutte contre le travail des enfants est une responsabilité collective qui interpelle tous les acteurs de la société. L’objectif principal de cette rencontre était donc de renforcer les connaissances des étudiants sur cette problématique, notamment sur ses pires formes. Un thème d’autant plus important dans le milieu universitaire, lieu de formation des futurs décideurs et acteurs du changement. Selon Dr André Koné, vice-recteur de l’université Yambo Ouologuem, il s’agissait de la troisième session organisée dans cette dynamique. 《Ces rencontres permettront aux étudiants de mieux cerner le phénomène et d’explorer des pistes de solutions pour le combattre efficacement 》, a-t-il affirmé.
Lors de son intervention, M. Amadou Thiam a souligné que le Mali reste confronté à de nombreux défis, notamment la traite, l’exploitation domestique, la mendicité forcée et l’implication d’enfants dans les conflits armés. Il a insisté sur l’importance de l’engagement de tous les secteurs, y compris celui de l’enseignement supérieur : 《 Vous, étudiants, êtes la relève. Votre compréhension et votre engagement sont essentiels pour bâtir une société qui protège mieux ses enfants》.
Après les différentes présentations, des échanges interactifs ont permis aux étudiants de poser des questions pertinentes et de partager leurs points de vue. Cette implication active témoigne d’une prise de conscience réelle et d’un intérêt croissant pour la problématique.
Chaque université, représentée par un groupe, a développé un thème spécifique.
Par exemple : Université Kurukanfuga : 《Éducation et égalité des chances pour chaque enfant malien 》 Université Yambo Ouologuem : 《 Formation et sensibilisation des parents contre le travail des enfants 》 … et bien d’autres contributions enrichissantes.
Avant de clore son intervention, M. Amadou Thiam, directeur de la Cellule Nationale de Lutte contre le Travail des Enfants au Mali, a réaffirmé l’engagement du ministère du Travail et du Dialogue Social dans cette lutte. Il a lancé un appel à l’action, invitant à renforcer la sensibilisation, à promouvoir une éducation inclusive et à mobiliser toutes les couches sociales pour éradiquer durablement le phénomène du travail des enfants au Mali.
Pour conclure, il a remercié l’ensemble des partenaires techniques et financiers qui accompagnent cette cause essentielle, avant de marteler avec conviction : « Ensemble, nous pouvons »
Youba Doumbia…..



