Sur l’initiative de la direction générale du commerce et de la concurrence(DGCC, plusieurs agents publics ont bénéficié un atelier de deux 2 jours sur la résilience financière afin de mettre fin au blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme au Mali. L’ouverture de la session s’est tenue ce mercredi 27 novembre 2024, au Centre du Secteur Privé de Bamako. Elle était présidée par M. Adama Yoro Sidibé, Secrétaire Général du Ministère du Commerce et de la Concurrence.
Pour rappel, La lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme(LBC/FT) constitue une priorité stratégique pour le Mali, face aux menaces croissantes du terrorisme et des réseaux criminels transnationaux, ainsi que la pression exercée par la société civile concernant la délinquance économique et financière. La préservation de l’intégrité du système financier national et le renforcement des mécanismes de contrôle et de prévention sont des enjeux essentiels pour la stabilité du pays. Cet atelier s’inscrit dans une démarche de renforcement des capacités des agents publics et privés dans la lutte contre ces fléaux. Selon M. Sidibé, l’objectif principal est de fournir aux agents de la Direction Générale du Commerce, de la Consommation et de la Concurrence (DGCC) ainsi qu’aux assujettis des connaissances approfondies sur les mécanismes de blanchiment des capitaux et de financement du terrorisme. « La formation permettra de mieux appréhender les défis posés par ces pratiques illicites et de renforcer la vigilance des acteurs économiques pour garantir la conformité avec les normes nationales et internationales », a-t-il souligné lors de son intervention. Il vise également à doter les participants des compétences nécessaires pour identifier les activités suspectes et adopter des stratégies efficaces afin de prévenir et de détecter toute tentative de blanchiment d’argent ou de financement d’activités terroristes. À terme, ces actions devraient permettre de protéger l’intégrité du système financier malien, tout en facilitant l’accès aux marchés internationaux grâce à la mise en place d’un environnement économique sécurisé.
Au cours de ces deux jours d’intenses échanges, les participants auront l’opportunité de partager des idées, d’analyser des cas concrets et d’adopter les meilleures pratiques en matière de LBC/FT. L’accent sera mis sur la collaboration interinstitutionnelle, un levier crucial dans la lutte contre ces crimes financiers qui menacent les fondements mêmes de la stabilité économique.
Pour Yaya Traoré, membre magistrat de la CNTIF, « ces initiatives visent à créer un environnement propice au développement économique tout en respectant rigoureusement les normes internationales relatives à la lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme ». Ce processus contribue non seulement à la résilience du système financier malien mais aussi à l’amélioration de la réputation internationale du pays en matière de gouvernance financière.
Souleymane COULIBALY.