
– La situation à Gaza ne peut plus durer, selon Jean-Noël Barrot
Le ministre français de l’Europe et des Affaires étrangères a plaidé, jeudi, pour le désarmement du mouvement de résistance palestinien Hamas ainsi que pour sa mise à l’écart de la gouvernance de Gaza.
Jean-Noël Barrot s’exprimait sur le réseau « X », dans une courte déclaration.
« La situation à Gaza ne peut plus durer. L’aide humanitaire doit reprendre. Les otages doivent être libérés, les civils préservés. Le Hamas doit être désarmé et écarté de la gouvernance de Gaza », a déclaré le chef de la diplomatie française.
« La paix durable entre Israéliens et Palestiniens passera par une solution à deux États », a-t-il poursuivi, rappelant la tenue en juin prochain d’une conférence internationale à New York, sur la solution à deux Etats, palestinien et israélien et qui sera coprésidée par la France et l’Arabie Saoudite.
Rappelant son déplacement à el-Arich, en Egypte, mardi 8 avril, en compagnie du président Macron, Barrot a témoigné que les secouristes du Croissant Rouge étaient « à bout de force », « des familles décimées », « des enfants amaigris, blessés et, pour toujours, désespérés ».
« Depuis le 7 octobre 2023, la situation à Gaza est dramatique », a-t-il reconnu. « Elle n’est plus tenable, elle est insupportable », a-t-il ajouté.
Le ministre français a constaté que l’aide humanitaire était bloquée depuis le 2 mars dernier et « c’est inacceptable », a-t-il souligné, précisant que « l’aide humanitaire n’est pas négociable. Elle est vitale, c’est la priorité des priorités ».
« Il n’y a aucune solution militaire au conflit israélo-palestinien », a-t-il conclu.
Pour rappel, l’armée israélienne menait, avec un soutien américain absolu, une guerre génocidaire contre la Bande de Gaza depuis octobre 2023, faisant 50 846 morts et 115 729 blessés, selon le dernier bilan établi, mercredi, par le ministère de la Santé de l’enclave palestinienne, en plus d’une destruction quasi-totale des infrastructures.
Un accord de cessez-le-feu et d’échange de prisonniers en trois phases a été conclu le 19 janvier dernier entre Israël et le Hamas, mais la partie israélienne a repris le 18 mars dernier sa guerre génocidaire dans la bande de Gaza en y lançant des frappes d’une ampleur et d’une violence sans précédent. Près de 1500 Palestiniens ont été tués depuis.
Alors que le Hamas a respecté les termes de la première phase, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a refusé d’entamer la seconde phase dudit accord cessez-le-feu, pour satisfaire les extrémistes de sa coalition au pouvoir, selon des médias israéliens.
La Cour internationale de justice (CIJ) avait ordonné à Israël, le 26 janvier 2024, de prévenir tout acte de génocide à l’encontre des Palestiniens à Gaza et de permettre l’accès à l’aide humanitaire.
De son côté, la Cour pénale internationale (CPI) a émis, le 21 novembre 2024, plusieurs mandats d’arrêt, notamment contre le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu et son ancien ministre de la Défense Yoav Gallant, pour crimes contre l’humanité et crimes de guerre commis dans la bande de Gaza.