
On ne rappellera pas les tristes évènements du 28 septembre 2009 en Guinée. Ce jour-là, plusieurs femmes ont été violées dans le stade de Conakry. D’autres ont reçu des balles. 15 ans après les faits, certaines victimes continuent de vivre le drame. C’est le cas de Fatoumata Sylla, dont la triste histoire a été révélée par « Guinéematin ».
« Dès qu’elle fait des mouvements, elle ne dort pas la nuit »
En effet, depuis le 28 septembre 2009, l’infortunée à une balle logée dans ses parties génitales. Selon les témoignages de son mari Lamine Sacko, cela l’handicape lourdement.
« Je souffre beaucoup. Ma femme ne peut plus bouger. Elle est couturière, mais elle a arrêté son travail parce qu’elle a une balle au niveau de son vagin. Elle ne peut pas faire de mouvements sans souffrir. Comme elle est très jeune, les médecins ont conseillé d’attendre que la balle se stabilise avant d’envisager une opération, sinon cela nécessiterait une opération générale, très risquée à son âge. Elle ne peut plus coudre. Dès qu’elle fait des mouvements, elle ne dort pas la nuit. Le bas-ventre la brûle , car la balle bouge dans son ventre » a raconté M. Sacko au journal guinéen.
L’Etat qui avait pris en charge les soins de la jeune dame s’est finalement désisté, laissant toute la charge au mari. « Je n’ai pas de moyens. Depuis 15 ans, je souffre avec elle. Le peu que je gagne, c’est pour sa santé ou la nourriture » se plaint Lamine Sacko.
« Je n’ai rien, et mon mari non plus »
Pour ne rien arranger à leur situation, Fatoumata apprend que son nom ne figure pas sur la liste des victimes à indemniser. Elle sollicite l’aide des autorités pour réparer cette injustice et la prendre en charge.
« Je n’ai rien, et mon mari non plus. Il ne travaille pas, il fait juste du gardiennage. Donc, je supplie (les autorités) pour qu’elles nous aident, pour qu’on puisse extraire cette balle de mon ventre. Nous gardons espoir » a-t-elle déclaré à « Guinéematin ».